Réalisation Deniz Gamze Ergüven
Elles sont 5 sœurs, elles sont belles, elles sont orphelines (élevées par la grand-mère) et elles sont turques.
Un coin de Turquie rural où la maison surplombe la route (sur laquelle un coquin peindra son amour) sous un soleil éclatant. Avant qu’il ne s’assombrisse sous l’effet malveillant d’une voisine, transformant un jeu avec des garçons au sortir de l’école en honte sur la famille. Elles sont maintenant à marier. Non sans avoir été vérifiées.
Deniz Gamze Erguven signe là un bien joli premier film, touchant et fin; pour un combat en douceur: celui de la place des femmes -et leur respect- en Turquie. Elle n’aligne aucun pathos, aucune revendication et plus subtilement nous donne à voir l’évasion possible de la jeune génération. Même tradition et soumission transmise par les femmes qui les ont précédées, elles se délivreront d’une façon ou d’une autre.
L’image du film est baignée d’un chaud soleil à la lumière protectrice, le film recèle de vrais instants de pureté, où les jeunes actrices sont toutes aussi belles les unes que les autres -toutes en cheveux et quoi de plus libre et de plus rebelle que la chevelure?- et dominent en chœur la partition de cette symphonie de leur destin.
Heureusement la plus jeune -Lale- portera la fausse note.
Synopsis Télérama Mustang : C’est le dernier jour de l’année scolaire dans un village reculé de Turquie. Lale et ses soeurs rentrent de cours et jouent à la plage avec des garçons. Mais leurs jeux innocents font grand bruit dans le village très conservateur et leur grand-mère, outrée par ce qu’elle estime être de l’impudeur, les sanctionne dès leur retour à la maison. Entre les jeunes filles et les adultes, c’est le début d’une confrontation faite d’incompréhension. Peu à peu, la maison familiale se transforme en prison pour les jeunes filles qui se rebellent contre les traditions…