une douceur islandaise
Réalisation Dagur Kari 2016
Quel joli film que voilà ! Du genre à nous réconcilier avec l’Humanité :
- après une soirée électorale
- après une défaite du PSG
- après s’être fait larguer
- après avoir mangé chez McDo
(cochez si vous voulez).
Fusi est obèse et rentré en lui-même, taciturne, il vit encore chez sa mère, laquelle vit plus que lui. Il travaille à l’aéroport mais n’a jamais voyagé. Il a -avec un copain- une douce passion pour les reconstitutions de célèbres batailles militaires.
Et qu’on l’aime nous ! Fusi, lui qui justement n’a personne pour l’aimer. Dans ce corps dont il sait qu’il ne peut rien attendre en séduction. Jusqu’à… jusqu’à un bon-cadeau pour des leçons de Madison « c’est un peu ringard mais ça ne peut pas faire de mal ».
Ce film, à l’instar de son protagoniste, est d’une infinie douceur juste piquée par de petites cruautés de la vie pour nous rappeler que celle-ci n’est pas rose.
Le réalisateur filme par moments, de toute beauté : la poésie en gouttelettes d’une station de lavage, ou, filmant au plus près, au très près, Fusi, pour ce qu’il est : un beau et tendre pachyderme.
Un film qui nous donne beaucoup, à l’aune de Fusi. Merci.
Synopsis Télérama L’Histoire du géant timide : Fúsi, un quadragénaire qui vit toujours chez sa mère, n’a pas encore trouvé le courage de devenir adulte. Pour ce colosse barbu et timide, la vie s’écoule avec monotonie, entre son emploi de bagagiste à l’aéroport le jour et les reconstitutions de batailles historiques sur plateau dans la cave d’un ami le soir. Lors d’un cours de country, offert par le nouveau compagnon de sa mère comme cadeau d’anniversaire, Fúsi fait la connaissance de la pétillante et fragile Sjöfn. Cette rencontre bouleverse alors la vie de ce célibataire endurci qui n’aime rien d’autre qu’écouter un morceau de heavy metal à la radio dans sa voiture en regardant la mer…