De l’importance du foyer.
Voici un petit film sympa bourré de sincérité !
Il n’y a pas là de grand cinéma mais le Cinéma n’est pas seulement fait de grand cinéma (cf : Dolan).
Nessim Chikhaoui -dont c’est la première réalisation- est passé par là; il fut éducateur dans un de ces foyers où, pour ne pas abandonner des gosses qui l’ont déjà été, sont accueillis des enfants plus ou moins grands, plus ou moins en détresse.
Le film montre cela bien et avec une belle sincérité, nappée de très bons moments, justes, touchants, drôles. Nous avons, à voir le film, une belle impression de groupe. Une osmose des jeunes acteurs et des moins jeunes; un grand naturel anime cette petite bande, encadrée par Julie Depardieu et un Philippe Rebbot souvent à l’aise dans cet emploi : il campe le directeur de la structure.
Shain Boumedine incarne le personnage principal (découvert dans le Mektoub my love de Kéchiche), un jeune étudiant qui suite à l’oubli de sa carte d’identité ne peut passer le concours d’entrée à Sciences Po. Il se rabat momentanément sur le poste d’éduc dans ce foyer.
Il fera des rencontres, plusieurs rencontres, celle de lui-même aussi peut-être.
Il est bien entouré : à commencer par Nailia Harzoune, apercue déjà dans Géronimo (14), Chouf (15), Made in France (15) et Patients (16)… Moussa Mansaly, Aloïse Sauvage (repérée dans 120 battements…), Lucie Charles-Alfred qu’on reverra, et tous les autres !
Ce qui est à souligner est que nous voyons là une belle œuvre collective, touchante par sa justesse et sa simplicité.
Synopsis du film Placés :
Parce qu’il a oublié sa carte d’identité, Elias ne peut passer les épreuves du concours d’entrée à Sciences Po. À la recherche d’un job en attendant de pouvoir se présenter à nouveau, il devient éducateur dans une Maison d’Enfants à Caractère Social. Confronté à un milieu dont il ignore le fonctionnement, Elias ne sait pas encore à quel point cette expérience va changer sa vie. (Sens Critique)