Et à la fin John Wayne…
Réalisation John Ford 1956.
Ceci est un western ! L’une des références du Western !
Et il s’agit d’une quête, et que ce qu’on appelle communément western est la résultante, l’essence même de toutes sortes de quêtes…
Au Texas en 1868, la famille d’Aaron Edwards est décimée par une attaque de Comanches. Par la suite de laquelle les deux jeunes filles sont enlevées et l’une rapidement tuée. L’autre devient, alors, le centre de cette quête, celle d’Ethan, le frère d’Aaron.
Cette recherche (titre original « The searchers ») se déroulera sur plusieurs années, sous l’obstination d’Ethan. Il se refuse à abdiquer tant l’idée que sa nièce soit élevée à l’indienne et devienne une squaw, lui est insupportable. Il sera accompagné tout du long par le fils adoptif de la famille Edwards, Martin Pawley, joué par Jeffrey Hunter dont c’est le premier grand film.
Ce film donc est construit sur le refus, le refus d’un homme, muré dans son obstination, animé de cette rage, qui parfois devient haine. Ce long-métrage est considéré par beaucoup comme le chef d’oeuvre de John Ford. Enfin n’oublions tout de même pas la trilogie dite de la Cavalerie (La charge héroïque/Le massacre de Fort Apache/Rio Grande) ou bien « L’homme qui tua Liberty Valance ». Bien difficile de choisir, ou alors à chacun son chef d’oeuvre, l’oeuvre de Ford est foisonnante et de qualité. Seules nos tendresses décident de préférer l’un à l’autre.
Dans cet opus, Ford nous montre un héros Waynien différent, presque un sale personnage pour une fois, livrant quelques mauvais sentiments qui peuvent motiver le personnage. Wayne s’y
montre parfait (je n’écris pas souvent le mot) ! Mais Ford est un humaniste -et un bon catho d’Irlandais : Ah le bel hommage avec « L’homme tranquille » et donc l’Homme refait toujours surface.
« The Searchers » est un film captivant car il montre la puissance des sentiments jusqu’à la révolte.
La mise en scène chez John Ford n’est jamais complexe. Il plantait la caméra, et puis laissait faire les comédiens et le décor… Pas de mouvements de caméra compliqués; juste l’action dans le cadre.
Chez Ford c’est d’abord l’homme dans des histoires d’hommes, ce sans jamais oublier les femmes. Elles sont, dans beaucoup de ses films, un pivot essentiel de ses narrations, un
pivot parfois en retrait mais pivot tout de même : Véra Miles (Liberty Valance), Maureen O’Hara (L’homme tranquille), Zeffie Tilbury (Les raisins de la colère), Claire Trevor (prostituée dans La chevauchée fantastique) ou Constance Towers (Le sergent noir)…
Le cinéma de Ford nous raconte des histoires -c’est à peu près sa seule ambition- déclenchant en nous des myriades de sentiments; et ça c’est bon.
Synopsis Allocine La prisonnière du désert :
Texas 1868. La famille d’Aaron Edwards est décimée par une bande de Comanches qui attaquent son ranch et enlèvent ses deux fillettes. Ethan, le frère d’Aaron, découvre le drame et se lance sur les traces des ravisseurs avec deux autres compagnons.