La quête du père en apesanteur.
Depuis longtemps maintenant (95) James Gray nous a montré ses talents de cinéastes : Little Odessa fut le premier d’une très belle série, qui se poursuivit avec The Yards (00).
La nuit nous appartient (07) et Two Lovers (08) : il « chantait » alors dans son arbre en se colletant au sujet récurrent de la famille tout en développant avec brio un talent de cinéaste.
Lors, je fais abstraction du décevant The immigrant: l’empreinte geignarde de Marion C., piteuse incarnation d’une Marguerite Gautier venue de l’Est.
James Gray nous rattrape ensuite avec l’étonnant The lost city of Zs’essayant -en y réussissant- au film d’aventure, avec là encore le rapport au père, à la paternité.
Ce coup-ci les étoiles ! La science fiction ?
Un astronaute, Roy Mc Bride (Brad Pitt) méthodique jusqu’au mécanisme froid, est missionné pour se rendre sur Mars via la lune et ainsi délivrer un appel au chef de la mission Neptune dont on n’est sans nouvelle depuis des années. Lequel n’est autre que son père (Tommy Lee Jones) !Dès les premiers instants nous sommes saisis par la beauté des images, par le brio de ce décor, de ces machines parfaitement réalisées, qui ,d’emblée confère au film une ambiance indéniable, nous propulsant en douceur au cœur de l’Espace.
Dès les premiers instants nous sommes saisis par la beauté des images, par le brio de ce décor, de ces machines parfaitement réalisées, qui, d’emblée, confère au film une ambiance indéniable, nous propulsant en douceur au cœur de l’Espace.
Brad Pitt livre une interprétation toute minérale, oscillant entre pragmatisme programmé et froide analyse.
Quant au images, le principal -ô combien!- de ce film elles sont bluffantes. Gray filme magiquement l’Espace. L’animant d’abord d’une « Tour infernale » avant de nous offrir un mini « Ben Hur- course de chars » sur la Lune…
Décor, costumes sont incroyablement évocateurs tant l’esthétisme du film est une réussite, sans jamais céder à la tentation de la poudre aux yeux.
Gray a travaillé la préparation avec la NASA.
Ce film est donc d’abord une belle réussite visuelle; le scénario tient sur un crayon mais ce n’est pas là le principal, tant J.Gray nous offre là un beau film visuel à la photo superbement éclairée et cadrée.
James Gray est une nouvelle fois descendu de son arbre; il peut chanter -filmer- ce qu’il veut.
Synopsis du Film Ad Astra
L’astronaute Roy McBride s’aventure jusqu’aux confins du système solaire à la recherche de son père disparu et pour résoudre un mystère qui menace la survie de notre planète. Lors de son voyage, il sera confronté à des révélations mettant en cause la nature même de l’existence humaine, et notre place dans l’univers. (Sens Critique)