Nos Petites Critiques de Films
film La La Land

La La Land – Réalisation Damien Chazelle

Affiche film La La Land

PourPOUR

Vous chantiez ! Dansez maintenant !

Enchanteur, pétillant, flamboyant et mélancolique. Un subtil mélange des couleurs d’un « Parapluie de Cherbourg » avec la musicalité et le mouvement de « Chantons sous la Pluie ».

Damien Chazelle apporte une modernité et un tempo bien à lui. Un film en accord avec ses comédiens : Ryan Gosling détient le charisme de Gene kelly combiné avec l’élégance de James Stewart.

Les deux comédiens donnent une belle authenticité avec leurs fragilités particulières dans tous les domaines : chant, musique et danse. Un moment magique qui nous fait valser dans les étoiles. On peut reprocher au réalisateur d’en faire trop mais les Coen, il n’y a pas si longtemps avec « Ave, César !« , flirtaient dans les mêmes gammes.

Emma Stone, parfois larmoyante, joue sa partition avec émotion. Elle connait son partenaire et se laisse emporter dans cette romance. Tous les codes de la comédie musicale sont respectés. La réalisation est rythmée, lumineuse et poétique et ça fait du bien.

Deuxième réalisation après « Whiplash » de Damien Chazelle, film plus brutal musicalement, mais il aime incontestablement la musique et elle le lui rend bien.
Ce jeune trentenaire détient déjà tous les secrets pour durer.

Sur quatre saisons, une belle histoire d’amour et de désillusions sur la difficulté d’atteindre son rêve sans perdre quelque chose d’essentiel en retour. La fin est particulièrement réussie avec le… mais si…

Belle ballade dans Los Angeles, ville magique, où l’on s’imagine que tous les espoirs sont permis.

ND



 

ContreCONTRE

Festival de chichés sous acide Almodovar.

Soyons clair tout de suite Damien Chazelle n’est ni Stanley Donen ni Vincente Minelli. Emma Stone, crispante et crispée, n’est pas Cyd Charisse ou Judy Garland, et quant au pauvre Ryan Gosling : Fred Astaire avec deux jambes de bois et une paire de béquilles serait toujours plus gracieux.

Tout de ce film nuit à la légèreté; qualité indispensable pour un « Musical ».

Boursouflé par un étalage de clichés -j’ai même crû que j’allais pouvoir les compter au générique- sur saturé de couleurs almodovaresques.
Les filles ont chacune leur couleur de robes (ben oui c’est plus joli), les rideaux sont vert d’eau, des reflets bleus apparaissent par je ne sais quelle fenêtre, même les poubelles sont violettes! (Ici c’est L.A.)

Alors le film -ah oui il y a un film…- peu à en dire (2h09′ pourtant au compteur, malheureusement pas: ô conteur) si ce n’est que le scénario valide tous les clichés et à force de facilités montre ses faiblesses.

Mia rencontre Sébastian après un coup de klaxon et un doigt d’honneur, elle le re-rencontre suite à un coup d’épaule, puis le re-re-rencontre lors d’une prestation ridicule d’un hommage (décalé?) au années 80. Ouf!
Attention on vous prépare au romantisme. Las ! il n’arrive jamais.
Rien ne m’a ému dans cette guimauve prétentieuse. Rien n’est venu chatouiller mon petit cœur; je n’ai même pas tapé du pied sur les 2/3 bons morceaux de Jazz, trop rares.

Après le très surestimé « Whiplash » -pourtant validé par mon pote batteur, hein G. ?- Damien Chazelle confirme qu’il aime la musique, mais la musique l’aime t-elle ? Et le cinéma ?.. je n’en suis pas sûr.
Trêve de dialogues lénifiants sur ce qu’est ou devrait être le Jazz (en particulier) ou la musique (en général), le goût ne s’assène pas.

Alors certes la démarche est assumée, et alors ? Volonté et/ou sincérité ne font pas un film, surtout quand la caméra offre une réalisation ou Dolan le dispute à Lelouch.
Le fait qu’Hollywood s’autocongratule avec ce film, à travers Golden Globe et autres Oscars, révèle juste une tendance à l’onanisme de la profession.

Allez, je vais me revoir « Tous en scène » ou « A star is born » ou « Chantons sous la pluie » ou…

EB



 

 

Synopsis Télérama du film La La Land

A Los Angeles, Mia, aspirante actrice, est fatiguée d’enchaîner les auditions. Sebastian, un pianiste de jazz, est remercié du club miteux où il exerce car son jeu n’est pas assez accessible aux touristes de passage. Les deux jeunes gens se rencontrent dans un embouteillage, partent sur de mauvaises bases avant de découvrir leurs nombreux points communs. Ils tombent amoureux l’un de l’autre. Sebastian veut monter son propre club pour y jouer enfin la musique qu’il aime et encourage Mia dans ses projets. Il est engagé dans un groupe dont le style est aux antipode du sien, s’absente trop souvent et s’éloigne de son rêve. Ce qui inquiète Mia…