Tentative de résurrection du western.
Et pourquoi pas ?! puisque, comme l’a dit Peter Bogdanovich (je crois que c’est lui), « Le western est mort en 1962 après L’homme qui tua Liberty Valance« . Rien que pour cela, il gagne une étoile; je suis une sorte de shérif on the web.
Le point de départ est très simple : une grande course de chevaux à travers le grand ouest, organisée par un journal, qui couvre l’évènement. Nous sommes en 1908. Les « fous » à prendre le départ sont une poignée : un anglais à l’équitation dans les gênes (subtil Ian Bannen), un jeune crétin de la gâchette (Jan-Michael Vincent avant Super Copter), une femme déterminée, mais à quoi au juste ? (Candice Bergen, impeccable), un indien à la rage… de dents, aussi pauvre qu’il est riche de ténacité, un vieux au bout de tout (Ben Johnson, en caution Fordienne : 5 films avec le Patron) et deux anciennes connaissances qui se retrouvent : Matthews (le bon James Coburn) et le grandissime Gene Hackman, lequel campe le personnage le plus complexe et le plus subtile du film. L’acteur lui apporte évidemment tout son talent rarement démenti ! – Bonnie and Clyde (Penn 67), French Connection (Friedkin 71), L’épouvantail (Schatzberg 73), Conversation secrète (Coppola 74), La Fugue (Penn 77) Reds (Beaty 81), Mississippi Burning (Parker 88), Impitoyable (Eastwood 91)…
Dès lors on suit avec beaucoup de plaisir cette course et ses quelques affres : affrontements, trahisons, déceptions… Richard Brooks signe un joli film nostalgique sans doute mais néanmoins sans mélancolie; trop attaché qu’il fut à traquer les travers.
Le réalisateur a souvent excellé à montrer les dualités de ses personnages : Cas de conscience (50), Graine de violence (55), La chatte sur un toit brûlant (58), Elmer Gantry (60) ou encore Lord Jim (65) et donc cette chevauchée ne faillit pas.
Synopsis du film La Chevauchée sauvage.
Dans le Colorado du début du XXe siècle, le Denver Post organise une course de chevaux à travers mille kilomètres de plaines, déserts, montagnes avec pour enjeu un pactole de 2 000 dollars. L’aventure séduit plusieurs concurrents aux ambitions diverses. Un journaliste suit les cavaliers sur un double side-car en osier Harley Davidson F11. Sam Clayton, cavalier émérite, ne partage cependant pas l’émulation qui entoure cette course. Pour lui, le cheval passe avant celui qui le chevauche. (wikipedia)