Nos Petites Critiques de Films
Film Adieu les cons

Adieu les cons – Réalisation Albert Dupontel

Toujours du cinéma, dotée d’une fantaisie maîtrisée.

Je peux bien le dire: le titre ne me plaisait guère. Alors que l’affiche oui, beaucoup !

Ce léger tracas évacué rapidement -le titre est dû à une réplique au début du film- je me suis adonné sans aucune retenue au plaisir cinéma que nous tend, à nouveau, Albert Dupontel.

Suze Trappet (Virginie Efira) jeune quadra apprend qu’elle est atteinte d’une maladie grave, et cela la conduit vers une quête -administrative- au début de laquelle elle tombe sur JB (Albert Dupontel) brillant informaticien, qu’on veut écarter au nom d’une politique de jeûnisme.
Il va aider la jeune femme.

Virginie Efira confirme qu’elle est une belle actrice; elle m’avait étonné dans Victoria, après avoir montré ses premières qualités d’interprète dans Caprice, Une famille à louer, ou après Le grand bain alors que le film est médiocre. Virginie Efira est donc une actrice, ne lui reste plus qu’ à trouver un grand rôle…

Dupontel de son prénom Albert, cinéaste décalé, réalisateur burlesque, metteur en scène exigeant, nous tend là encore un bel objet de cinéma, avec, et c’est pour moi une première, une fantaisie toute maîtrisée. 25 ans de cinéma déjà pour l’homme !

Depuis Bernie (96) déjanté, Le Créateur (99) ambitieux, 9 mois ferme (12) absurde, bien épaulé par une réjouissante Sandrine Kiberlain, et Au Revoir Là-haut (17) tiré du roman de Pierre Lemaitre, à part dans la filmo du bonhomme, et encore du Cinéma.

Cet opus, Adieu les cons, a pour moi -disais-je donc- le plus d’une fantaisie totalement maîtrisée, ce qui rend le film encore plus fort, toujours plus beau.

A travers un romantisme assumé dans un monde rendu, voulu, absurde, la poésie de Dupontel se fraie le plus précieux des chemins.

Dupontel contrôle admirablement son monde, son univers, sans jamais s’extraire de la réalité à laquelle il insuffle son absurde, sa poétique, pour notre plaisir car le monsieur sait faire du cinéma.

Et ses films ne dépassent pas une heure trente! hormis l’adaptation du livre (600 pages) de Pierre Lemaitre, loin donc des quelques pesants qui nous encombrent parfois les écrans.

Un mot aussi de Nicolas Marié, quel comédien! forgé à l’école du théâtre, pas toujours bien « utilisé ». Il apparaît comme l’absolu complice de Dupontel, se glissant avec naturel dans l’univers du réalisateur; un lien privilégié.

Donc merci pour ce film, c’est pour ce type de rencontres que je me glisse encore dans des salles obscures, qui ré-ouvriront bientôt leurs portes devant nos yeux émus.

Synopsis du Film Adieu les cons

Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l’enfant qu’elle a été forcée d’abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable. (Sens Critique)