La vie rêvée des anges.
Un premier film sensible et délicat, où l’insouciance s’oppose à la violence d’une période si sombre.
Irène est gaie comme un pinson, légère et passionnée, sa présence est omniprésente mais on aime la suivre car, avec ses 20 ans, elle nous guide vers la découverte de la vie et de l’amour : l’amour du théâtre et de son premier amour tout court.
On aime sa famille. Un père aimant et inquiet, une grand-mère drôle et lucide, un frère amoureux et musicien et une mère absente que l’on suppose décédée.
Le quotidien est chaleureux malgré la menace qui évolue, le mot juif est tamponné sur les cartes d’identité et l’étoile est accrochée aux vestes. L’occupation des allemands est derrière chaque plan, mais jamais exposée à la lumière.
On pourrait se croire tranquille et invincible; mais la réalité nous rattrape, pour nous éclabousser de honte, honte de la délation et de la collaboration, belle démonstration d’une France abimée par la peur de l’occupant.
Sandrine Kiberlain raconte bien et avec beaucoup de tendresse l’histoire de cette jeune Irène. On aime ses amies, sa passion pour le théâtre et sa fraîcheur.
Beaucoup de belles scènes avec son père sur le banc ou dans ses échanges complices avec sa grand-mère.
Les comédiens sont très émouvants. Rebecca Marder est sublime, elle minaude parfois mais quand on a 20 ans…
André Marcon (le père) est d’une grande justesse, la grand-mère est tragi-comique et pétillante d’intelligence (Françoise Widhoff). Le frère est touchant dans sa première déception amoureuse (Anthony Bajon).
Bref une belle histoire de famille où l’issue nous bouleverse.
Synopsis du film Une jeune fille qui va bien
Eté 1942 à Paris, Irène, 19 ans, est une jeune Française, juive. Elle est passionnée de théâtre et rêve d’être comédienne. (wikipedia)