Nos Petites Critiques de Films
film La Horde sauvage

La Horde sauvage – Réalisation : Sam Peckinpah

film La Horde sauvage

La violence ne peut mener qu’au désastre.

C’est sans doute là le credo principal de Sam Peckinpah, même si parfois celle-ci se pare de courage. Peckinpah est donc un cinéaste de la violence; mais une fois ceci posé ?
Je ne me suis guère attardé sur la filmographie de Peckinpah : New Mexico (61, pas vu),
Coups de feu dans la sierra (62, pas un souvenir ébloui), Major Dundee (65 pas vu),
Un nommé Cable Hogue (70 pas vu non plus !)… Mais alors de quoi je parle !
Des Chiens de paille (71 pas revu 😉 ), mais quel choc, quelle dérangeance; d’assister sur pellicule,en salle, à cette violence gratuite déchaînée qui monte peu à peu durant le film.

Il parait y avoir aussi une sacrée récurrence chez Peckinpah, c’est la maitrise du scénario souvent sanctionné d’un nœud gordien. Le Guet-apens (72 McQueen/McGraw) en est une fière illustration. Quant à sa vision de Pat Garrett et Billy le kid, elle souffre de plusieurs longueurs malgré une réhabilitation de Director’s cut. Le Convoi (78) un côté presque amusant dans cet affrontement.

Enfin, La Horde sauvage (69) ci-devant, parait condenser tout Peckinpah… en 2 heures 25′
tout de même !

En introduction, le générique de début est génial, un groupe de cavaliers arrive dans une ville, l’image se fige, devient Noir et Blanc puis apparait le nom du comédien, puis le film reprend et à nouveau arrêt sur image, et reprise, et ce que Peckinpah montre, instille déjà une atmosphère et les premières images préfigurent de ce qu’il adviendra peut-être…

Ces hommes (William Holden, Warren Oates, Ben Johnson, Ernest Borgnine, Edmond O’Brien) sont des bandits et ils sont guettés au coin du bois, notamment par un autre, ancien comparse (Robert Ryan).

Cette introduction est magistrale et elle dit beaucoup du cinéma de Peckinpah : comme il filme surtout et avant tout, ce qu’il veut mettre en scène, avant le déferlement, avant les hostilités, avant toute cette violence.


En fait, Peckinpah a réalisé ce après quoi Tarantino court toujours; une métaphore de la violence en en révélant les subtilités, les ambivalences. Tarantino fait preuve, lui, de trop de complaisance face à elle.

Peckinpah la met véritablement, profondément et sincèrement en scène, soit comme personnage, soit comme aura. Le cinéma de Peckinpah est fait de confrontations, d’où la violence qui se déchaine chez les Hommes, à travers ses westerns il modifie ce que nous en savions, nous cinéphiles, ce que nous en adorions; à ce titre La horde sauvage a sa place aux côtés des Winchester 73, Liberty Valance, La chevauchée fantastique, Rio Bravo et quelques autres, un pan indispensable de la cinéphilie.

Synopsis du Film La Horde sauvage :

Des hors-la-loi, menés par Pike Bishop, attaquent les bureaux d’une compagnie de chemins de fer avant de s’enfuir dans un Mexique en pleine révolution. Mais l’ancien frère d’armes de Pike, Deke Thornton, n’a d’autre choix que de les traquer. Il doit les tuer s’il veut pouvoir lui-même retrouver la liberté… (wikipedia)