L’absolu mariage de la fiction au réel.
Quel plaisir que celui de revoir le film de Karel Reisz, cinéaste tchèque à la filmo discrète et néanmoins intéressante, surprenante et parfois même dérangeante (Samedi soir, dimanche matin (60) avec un jeune Albert Finney déjà remarquable. Morgan (66) ou Le Flambeur (74) avec un étonnant James Caan avant ce beau, romantique et très fin Maitresse du lieutenant français (81).
Le romantisme bien mené permet toutes les histoires, avec au scénario signé Harold Pinter et John Fowles dont le roman sert de support.
Une femme au bout d’une jetée devant une mer sauvage déchainée, se tient immobile, abîmée dans l’attente; elle est Sarah, un homme (Jeremy Irons) l’aperçoit et il n’en sera plus jamais pareil.
Dès lors, l’amour et le drame sont en construction, en parallèle, la vie des acteurs du film, puisque tel est le propos; les deux histoires se déroulent de concert avec une fine alternance.
Et bien servie par deux magnifiques comédiens comme Meryl Streep -les années où j’étais amoureux de Meryl Streep et je crois que nous étions plusieurs 😫… Julia (Zinnemann 77), Voyage au bout de l’enfer (Cimino 78), Kramer contre Kramer (Benton 81), Le choix de Sophie (Pakula 82), Out of Africa (85)… Magnifiquement accompagnée ici par un débutant nommé Jeremy Irons (deuxième film, son troisième sera Travail au noir !).
Les deux ici Sont le film, avec la simplicité de Karel Reisz à la réalisation; 36 ou 37 ans après, plaisir de cinéma renouvelé !
Synopsis du film La maîtresse du lieutenant français
L’histoire mêle l’intrigue du livre de John Fowles, à celle de deux acteurs sur le tournage de l’adaptation cinématographique de ce même livre. Les deux acteurs Anna et Mike vivent une histoire d’amour sur le tournage. En parallèle, on suit l’intrigue du livre adapté, à savoir l’histoire d’amour entre Sarah Woodruff, connue dans la société victorienne de la ville de Lyme Regis comme « la maîtresse du lieutenant français », et Charles Smithson, paléontologue, personnages que ces deux acteurs incarnent dans l’adaptation. La réalisation joue sur la mise en abyme de ces deux histoires d’amour.