L’ombre d’un doute.
On aime Olivier Gourmet qui s’habille en Dupont-Moretti avec grandeur et justesse, on aime l’histoire d’une certaine justice et des rouages de la défense.
On aime moins l’intervention de Nora car, même si Marina Foïs est formidable, on s’interroge sur sa névrose quasi obsessionnelle, ce personnage fictif brouille le scénario, elle devient agaçante à force de vouloir (et l’on se demande pourquoi) rétablir la vérité qui est la sienne.
Jacques Viguier est troublant dans son mutisme, il n’est pas l’innocent idéal et les soupçons nous envahissent, mais l’essentiel c’est que, dans le doute , on ne peut pas sacrifier la vie d’un homme, sans savoir vraiment.
Tout repose sur l’avocat, un homme intègre mais qui sait prendre suffisamment de distance pour défendre sans juger. Alors le film prend forme dans ce cheminement de pensée..
Un fait divers bien sombre, où chaque protagoniste participe à la mise à mort du coupable, les flics, les témoins, l’amant (presque inquiétant) et ses rumeurs dangereuses qui brouillent les pistes.
Une belle leçon de droit qui nous apprend à tenir compte de tous les éléments qui vont déterminer l’avenir d’un homme et de sa famille. Alors on ressort troublé d’avoir, nous aussi, douté de son innocence ou de sa culpabilité. Un film intelligent qui nous éclaire sur la présomption d’innocence. Antoine Raimbault est un jeune réalisateur plein d’avenir.
Synopsis du film Une Intime Conviction :
Nora a assisté au procès de Jacques Viguier, accusé du meurtre de sa femme, et elle est depuis persuadée de son innocence. Elle fait appel à un ténor du barreau pour prendre la défense de Viguier lors de son second procès en appel. Commence alors un combat contre l’injustice. Au fil du procès en appel, l’acharnement de Nora pour combattre une injustice vire à l’obsession. (Wikipedia)