Ce qu’Hollywood a perdu !
Les références, et influences et autres inspirations, sont trop visibles pour être ignorées.
Ce film eût pu tout avoir de La Comédie Hollywoodienne. Las, talent et légèreté ne sont pas contagieux; à l’inverse de la bêtise : voyez la foule (et toutes les autres foules) de Fury de Fritz Lang.
Pas question de cela ici, point de haine mais de l’amour, celui qui survient par hasard à un arrêt de bus ou avec la voisine de siège dans un avion…
Ben (Ben Affleck) se rend à Savannah pour y convoler avec Bridget (Maura Tierney). Lors il rencontre Sarah (Sandra Bullock) et tout va déraper, bifurquer, dériver… Tout ce qu’on veut comme synonyme de changer de trajectoire. Malheureusement sans jamais s’emballer; nous emballer !
On imagine, alors, et très rapidement, ce qu’il en eût été avec Cary Grant et Audrey Hepburn !
Avec à la baguette, un Cukor, un Hawks ou un Capra…
C’est cela que Hollywood a perdu cette légèreté divine des comédies des années 30/40.
Ici, tous les ingrédients sont là -donc le scénario n’est pas mauvais- et rien ne prend. Le réalisateur et les comédiens ne nous apportent pas sur un plateau l’exquise assiette que nous étions en droit d’attendre.
Et c’est bien dommage, tant tout était réuni pour qu’il se passe quelque chose au goût de cinéma, avec les épices d’une comédie ! Las, il ne nous est tendue qu’une pauvre petite assiette étriquée aux saveurs pales et fades.
Où sont les cuisiniers d’Hollywood ! ?
Synopsis du film Un Vent de folie
Ben, écrivain new-yorkais, se rend à Savannah pour rejoindre sa future femme, Bridget. Dans l’avion, il fait la connaissance d’une jeune femme excentrique, Sarah. Ensemble, ils vont subir toutes sortes d’aventures et de catastrophes: accident d’avion, imposture, vol, strip-tease, ouragan… A travers cette aventure picaresque, Ben va remettre en question sa vie et son mariage. (Sens Critique)