Un vol interminable avec Cassandre.
Hôtesse d’une compagnie Low Coast, Cassandre promène sa misère de ville en ville. On va la suivre pendant 2 heures et c’est trop long.
Le visage mutique, Adèle Exarchopoulos défend bien le concept « sans expression ». Malgré tout elle sait dégager, parfois, de l’émotion.
L’idée de base du scénario n’est pas inintéressante : une jeune femme perdue, qui navigue sans but ni ambition. Seulement, la suivre sans cesse est laborieux, voir déprimant.
Car même si l’on comprend sa dérive, son envie d’échapper au deuil récent de sa mère, on s’ennuie terriblement.
Les comédiens qui l’accompagnent sont sans envergure et la réalisation est désordonnée.
Emmanuel Marre nous avait proposé en 2019 « Ceux qui travaillent » et Olivier Gourmet était fascinant.
Adèle Exarchopoulos n’a pas les épaules pour tenir un film de bout en bout, sa moue boudeuse peut rapidement devenir agaçante.
Ceci dit certains points mériteraient d’être creusés : les conditions de travail dans des compagnies Low Coast, maltraitantes avec leurs employés mais aussi avec la clientèle et surtout l’errance d’une jeunesse sacrifiée et dévorée par les réseaux (Instagram, Tinder)
Alors on aurait aimé plus de contenu et moins de Cassandre.
Synopsis du film Rien à foutre :
Cassandre, 26 ans, est hôtesse de l’air dans une compagnie low-cost. Vivant au jour le jour, elle enchaîne les vols et les fêtes sans lendemain, fidèle à son pseudo Tinder « Carpe Diem ». Une existence sans attaches, en forme de fuite en avant, qui la comble en apparence. Jusqu’à ce qu’un incident de parcours ne l’oblige à se reconnecter au monde. Cassandre saura-t-elle affronter les douleurs enfouies et revenir vers ceux qu’elle a laissés au sol ? (Première)