Le film a été présenté à la Mostra de Venise en 2013, Alexandros Avranas a été nommé « Lion d’argent du meilleur réalisateur »
Un film bouleversant, un drame qui dépasse l’imagination, nos pires films d’épouvante sont des comptines à côté. Le rythme est lent, l’ambiance sinistre mais on est fasciné par tant de mélancolie collective.
Le temps s’arrête suite à la mort de la petite Angeliki et la tristesse s’installe dans l’appartement.
La famille est composée des parents, de leurs deux filles Eleni et Myrto et des trois enfants d’Eleni.
Le grand-père semble diriger la maisonnée façon Tyran domestique mais on compatit, il veut maintenir la famille unie et dépasser le drame.
L’ambiance est macabre mais justifiée. Doucement on découvre le grand-père, ses manies, son autorité sur le reste de la famille et cette dernière semble terrorisée.
Après plus d’une heure d’interrogations, sur les comportements de chacun, on réalise la noirceur de la situation. C’est le choc car la réalité dépasse la fiction. Les comédiens jouent la sobriété et traînent leur misère avec dignité.
Le grand-père Themis Panou est effrayant. Sa domination et son emprise sur la famille sont démesurées. C’est l’innocent aux mains pleines, un monstre qui somnole pour mieux nous endormir.
Alexandros Avranas est un vrai tragédien, il maîtrise parfaitement ce drame familial. Un film poignant mais déconseillé les jours de bourdon. La misère humaine est lourde à porter.
Synopsis Allociné du film Miss Violence :
Le jour de ses 11 ans, la jeune Angeliki tombe du balcon. Tandis que les services sociaux optent pour un suicide, la famille privilégie la thèse de l’accident.