Nos Petites Critiques de Films
film Miracle en Alabama

Miracle en Alabama – Réalisation Arthur Penn

Affiche du Film Miracle en Alabama

Et voir le miracle au travail.

Qui plus est sans qu’on y mêle quoi que soit de religieux et cela rend le film plus fort.

Helen, bébé, subit une maladie qui la laisse aveugle et sourde-muette. Elle grandit un peu comme une sauvageonne, entre l’amour et la pitié des siens. Mais les rapports avec elle sont de plus en plus rudes. Plutôt que de la placer dans un institut, une « enseignante » arrive dans la famille.

C’est un film formidable qui montre ce que l’humanité peut contenir de ténacité, sous des dehors de dureté ou d’intransigeance.

Ce film est alors un combat qui mènera à la douceur, sous des épuisantes luttes, ou les déchirements de la séparation, de l’affrontement.
C’est principalement ce que nous montre ce film, en exergue : l’affrontement.

Arthur Penn, dont c’est le deuxième film après Le gaucher, signe là une oeuvre forte, bouleversante par instants tant les percutions entre les deux jeunes femmes sont extrêmes. Helen a une dizaine d’années lorsque arrive Ms Sullivan, dont le passé renferme bien des douleurs.

Patty Duke est Helen, et son jeu est formidable pour un gamine, Anne Bancroft -Ms Sullivan pas encore Mrs Robinson- était là dans son premier grand film; les 2 actrices furent récompensées aux Oscars, et Arthur Penn est à leur service tant sa mise en scène ne vient jamais brouiller leur jeu, ce dans un cadre toujours précis.

Arthur Penn est un très grand cinéaste et on ne le sait pas assez !
Il signera par la suite : La poursuite impitoyable (66), Bonnie and Clyde (67), Little Big Man (70)… Peu de cinéastes ont réalisés en aussi peu de temps de si grands films !
Je peux ajouter afin attiser les curiosités : Mickey One (65), La fugue (75), Missouri Breaks (76) -étonnant western- ou encore Georgia (82) : superbe.

Allez chez Mr Arthur Penn, vous y trouverez toujours du Cinéma !

 

 

Synopsis Wikipedia du film Miracle en Alabama :

Les parents d’une fillette devenue aveugle et sourde alors qu’elle était encore bébé, font appel à une institutrice spécialisée, elle-même à demi-aveugle.

Helen Keller (Patty Duke) a 12 ans, elle n’entend plus, ne voit plus, et présente les symptômes apparents d’une déficience mentale sévère. Ses fonctions de communications étant très restreintes, sa famille a renoncé à l’idée de lui donner une quelconque éducation, tiraillée entre amour, pitié et sentiment de culpabilité.

Anne Sullivan (Anne Bancroft), éducatrice aux méthodes révolutionnaires, a l’intuition que les fonctions intellectuelles d’Helen sont intactes et va utiliser les sens dont elle dispose, toucher, goût, odorat, pour l' »éveiller ». Considérée comme une domestique par ses employeurs, elle doit lutter à la fois contre l’opposition parfois violente de l’enfant enfermée dans un monde clos et les réticences de la famille. Elle n’a dans un premier temps aucune affinité avec Helen. Le défi est double, aider Helen à entrer dans une communication verbale et vaincre ses propres réticences à éprouver des sentiments.

La lutte est acharnée car Helen ne supporte aucune contrainte. Les parents ne voyant aucun progrès immédiat, deviennent hostiles envers Anne qui doit batailler ferme pour conserver la confiance d’un entourage de plus en plus sceptique. Anne maintient son pouvoir dominant. Tout l’équilibre relationnel tient sur cette étreinte fortement maintenue par une éducatrice déterminée à ne rien lâcher. La petite handicapée rebelle abandonne peu à peu ses instincts de résistance et accepte enfin de se soumettre à une loi, pour découvrir le langage et s’ouvrir au monde. Enfin les premiers résultats encourageants interviennent. Helen s’éveille, la transformation est foudroyante. Les combats enfin achevés, une longue étreinte finale unira ces deux esprits enfin apaisés.