« …Y’en a quand même sous les bigoudis… »
Réalisation Jean Delannoy 1958.
Trop bourru le Maigret de Delannoy, il manque d’empathie, sexiste voir réactionnaire.
Un Gabin droit dans ses pompes mais qui la ramène un peu trop.
L’intrigue est intense, les personnages sont torturés et l’histoire est bien construite. Un bon Simenon sans aucun doute, mais pas la meilleure adaptation.
Gabin bouffe tout cru le personnage de Maigret, il mène l’enquête et fanfaronne.
Pas de respect pour le petit personnel: « ….vous étiez de congés ? Et bien voilà ce que ça donne… » dit-il à la femme de ménage des Maurin et, même si c’est du Audiard, on a tendance à l’entendre au premier degré. Il est trop brut de pomme, sans tendresse, diablement instinctif mais fort peu sympathique.
Avant Gabin : Harry Baur puis ensuite pour le petit écran Jean Richard (inexistant) et Bruno Cremer (sacrément humain).
Une jolie réalisation, une belle lumière, mais Paris semble en carton pâte.
On retient la performance d’Annie Girardot, délicate, subtile et passionnée, elle donne de la profondeur à son personnage.
Des seconds rôles qui accrochent, le boucher, la mère Maurin et la bignolle. Quant à Lino Ventura, il n’est que de passage, sa carrière décollera plus tard.
Jean Delannoy ne m’a pas convaincue sur son approche du commissaire emblématique mais le film reste à voir pour se rapprocher de Simenon, forcément.
Synopsis Télérama Maigret tend un piège :
Quatre femmes ont été tuées à coups de couteau dans les environs de la place des Vosges. Le commissaire Maigret soupçonne l’assassin de rechercher avant tout la publicité. Il lui tend un piège : il affirme par voie de presse que le coupable a été arrêté et que l’on va procéder à une reconstitution des crimes, espérant que le véritable meurtrier se découvre. Tous les badauds qui assistent à cette pseudo-reconstitution sont pris en filature. Tandis que Maigret suit un individu qui disparaît mystérieusement, son adjoint suit les traces d’une jeune femme, dont il a remarqué le comportement étrange…