Nos Petites Critiques de Films
Les Nuits blanches du facteur

Les Nuits blanches du facteur

Les Nuits blanches du facteurRéalisation Andrei Konchalovsky 2015

pour se laver les yeux et les oreilles

Voir un film de Konchalovsky en 2015, c’est assurément réveiller la flamme nostalgique de débuts cinéphiliques pour les uns ou pour les autres; se remémorer le film qui l’a fait connaître au grand public:  » Maria’s lovers » avec la magnifique Nastasja Kinski. Ou pour les cinéphiles pointus de l’époque; « Sibériade » ou encore « le premier maître » et ce sans parler de son frère -plus brillant- Nikita Mikhalkov.

Au fin fond de la Russie, au bord d’un lac immense, un petit village, à peine! un hameau, quelques habitants, et parmi eux: Lyokha, facteur de son état -à pied et en bateau- qui rapporte les journaux, les maigres retraites ou pensions, ou encore des miches de pain.

Dès lors nous sommes pris dans les filets (attention la pêche est très réglementée!) du rythme de ce film, à la contagion du calme de ce lac, des verdures qui l’entourent et des petits rituels quotidiens des habitants, et donc de Lyokha, où la télévision est allumée en permanence masquant mal la trop grande solitude des uns.

Un film comme on n’en fait plus sur un village où l’on ne vit plus ainsi, au désespoir de l’écho d’un monde, fait de bruit et de fureur, qui ne parvient pas jusqu’à eux. Un film fait de temps, de petits riens, la pêche dans le lac, un enfant sur le bateau du facteur, ou une porte entrouverte sur un érotisme confus…

Une belle photo ainsi qu’une musique, douce, nous accompagne tout du long. Et l’on ressort de la salle avec un petit sourire.

Ah et j’oubliais! il y a aussi un chat.

Synopsis Télérama Les Nuits blanches du facteur : Coupés du monde, les habitants des villages autour du lac Kenozero sont pratiquement livrés à eux-mêmes. Le facteur Lyokha et son bateau sont leur seul lien avec le monde extérieur. Chaque jour, cet homme célibataire apporte à la population de ces villages délaissés des lettres, du pain, des pensions, des médicaments, des outils, de l’essence et des ampoules électriques. Mais, un matin, Lyokha découvre que le moteur de son bateau a disparu. Peu de temps après, il apprend qu’Irina, la femme dont il est amoureux depuis l’enfance, part travailler à la ville avec son jeune fils. Désemparé, Lyokha décide de changer de vie en quittant son village.