Descente hypnotique,
dans la prison dorée des courtisanes.
Au siècle dernier, splendeurs (intérieurs cossus colorés et apparats richement brodés) et misères (à la merci, au bon vouloir des hommes riches) des dites courtisanes au Japon du XIXe siècle.
Dans des intérieurs multiples et uniques parce qu’ils se ressemblent, Hou Hsiao Hsien nous conte, entre douceur et lenteur, la vie, parfois dorée : une certaine liberté de ces femmes comparée à bien d’autres en Asie et ailleurs ! Et cette dépendance depuis des siècles à la chaîne des hommes.
Le cinéma est d’abord Image(s); nul ne peut aller contre cette assertion! ou alors bon courage…
H.H.H. nous en délivre ici, une illustration avec brio. La composition des scènes, la construction des décors, le choix des costumes, paraissent parfois ne faire qu’un dans le cadre du réalisateur Taïwainais. Le choix de plans serrés -ou tout se joue, se noue- avec assez peu de mouvement de caméra; les costumes se fondant quelquefois au décor, semant alors une confusion ou révélant une illumination. Une magie par l’image au service de ce qu’elle montre; très fort.
Alors, oui, le tout se nimbe d’une lenteur narrative qu’il « faut » aimer ou supporter.
L’hypnose de beauté opère ou pas.
Synopsis du film Les fleurs de Shanghai :
Dans le Shanghai du XIXe siècle, Wang est un haut fonctionnaire qui travaille aux affaires étrangères. Il fréquente deux courtisanes, Rubis et Jasmin, et est partagé entre les deux2. (Wikipedia)