Nos Petites Critiques de Films
Film La classe ouvrière va au paradis

La classe ouvrière va au paradis

Affiche du Film La classe ouvrière va au paradis

Le film préféré de Jean-Luc Mélenchon ?

Réalisation Elio Petri 1972.

Il est très étonnant parfois de voir comme certains films, anciens, résonnent furieusement dans notre actualité…

Ce film d’Elio Petri est sorti il y a 45 ans ! On est donc au début des années 70, en plein essor de la productivité naissante et galopante.
Lùlù (Gian-Maria Volonte) est un féroce de la cadence dans cette usine métallo où quelques uns de ses collègues commencent déjà à réagir devant l’infernale
demande du toujours-plus-toujours-plus-vite.

La classe ouvrière ira peut-être au Paradis, car parfois l’enfer commence déjà sur terre.

Elio Petri est dans ce réalisme du cinéma italien de ces années-là, il dénonce et le film devient une satyre sociale, cruelle.
Le film a une forme bruyante dans la bande-son : d’abord l’assourdissante usine puis les vociférations des appels syndicalistes, les manifestations revendicatrices, ajoutons à cela que le peuple italien passe pour être un tantinet criard…

C’est un film où le son est plus fort que l’image.

Gian-Maria Volonte est formidable; il est l’acteur emblématique de ce cinéma-là (il est glaçant dans le film suivant Enquête sur un citoyen… du même Elio Petri) :
9 fims entre 1970 et 1972 dont Les hommes contre, L’affaire Matteï (Rosi), Sacco et Vanzetti (Montaldo)… Un acteur plutôt engagé comme on peut le deviner,
dans un cinéma italien qui à la suite du néo-réalisme devient néo-politique.

Synopsis Allocine du Film La classe ouvrière va au paradis :

Lulù Massa, véritable stakhanoviste du travail, est ouvrier modèle dans une usine métallurgique : grâce à son extrême rapidité, son rendement est cité en exemple par son patron. Les autres travailleurs ne voient pas d’un bon oeil ces cadences infernales, et il est détesté de ses collègues dont il méprise les revendications sur les conditions de sécurité au travail.
Bercé par les rêves de la société de consommation entre son amie, son fils Arturo resté avec sa mère après le divorce de ses parents, sa voiture et sa télévision, Lulù réalise parfois la vanité de la vie qu’il s’impose.
Alors qu’il se coupe un doigt accidentellement les autres ouvriers, par solidarité, se mettent en grève. Cet événement provoque en lui une profonde remise en question. Lulù décide alors de s’investir dans l’action syndicale et engage toute son énergie dans ce nouveau combat. Il soutient alors la nécessité d’une grève illimitée.