Ou le bonheur de travailler en famille!
Réalisation Pablo Trapero 2016
« El Clan », c‘est l’Argentine du début des années 80, l’après junte, l’après dictature militaire; la libération pour certains, une désastreuse mise au rencart (au chômage technique) pour d’autres.
On comprend qu’Arquimedes est de ces derniers et il monte alors sa petite entreprise d’enlèvement, à laquelle certains membres de la famille prennent part, plus ou ou moins; c’est donc un Clan.
Dans cette Argentine -où il y a toujours un colonel quelque part- Pablo Trapero nous montre cette famille qui continue de vivre sous l’égide d’un père au stoïcisme glaçant, probablement hérité de ses années de nervi au ordres de la Dictature (très bon Guillermo Francella).
On perçoit très bien le poids très frais de cette Histoire encore très présente à travers les comportements ou même les sentiments. On ne guérit pas si aisément d’une telle période néfaste.
Le cinéaste maîtrise ici son sujet et la forme qu’il veut lui donner. La photo et la bande son nous tiennent bien au cœur de ce film noir, dans une Argentine qui n’a pas encore tout à fait commencer de se relever.
Synopsis Télérama El Clan :
Dans l’Argentine du début des années 1980, alors que le pays retourne peu à peu à la démocratie, Arquímedes Puccio, ancien informateur du pouvoir militaire, poursuit ses activités criminelles en toute impunité. Assisté de son fils Alejandro, Puccio se livre à des enlèvements crapuleux. Et malgré le paiement des rançons, il exécute froidement ses victimes. Et pourtant, en apparence, le clan Puccio donne tous les gages de la respectabilité et de la réussite financière : Alejandro est une star nationale du rugby et la famille capitalise sur son nom pour ouvrir une boutique d’accessoires sportifs…