Bien avant Jacques Demy et une éternité avant Damien Chazelle
Réalisation Stanley Donen et Gene Kelly 1952
Il faut tout même rendre à César ce qui lui appartient. « Chantons sous la pluie » est un bijou de fantaisie et le symbole d’une Amérique qui sait chanter, danser et nous distraire avec légèreté et talent.
Gene Kelly est en lévitation et le pas léger, il suit le bruit de la pluie avec cadence et magie.
Le scénario est secondaire mais amusant et moqueur sur le passage du cinéma muet au cinéma parlant.
Jacques Demy n’a fait que retenir la leçon sans autant de rythme, ni de fantaisie exceptées les couleurs pétillantes qui attirent le regard mais il n’a pas le même sens de la chorégraphie et les « Parapluie de Cherbourg » semble beaucoup plus lourd, malgré la beauté fulgurante de Catherine Deneuve.
Quant à Damien Chazelle, il a été bon élève dans son dernier film et il respecte honorablement les codes mais j’avoue que niveau chant et danse on est loin derrière, mais Chazelle apporte une certaine modernité de ton.
Stanley Donen, Gene Kelly ou Vincente Minnelli sont les Maîtres de la comédie musicale et celle-ci a pris naissance aux Etats-Unis avec une vraie énergie et un bon tempo.
Synopsis Chantons sous la pluie
En 1927, Don Lockwood et Lina Lamont, deux stars du cinéma muet, volent de succès en succès et feignent de s’adorer autant à la ville qu’à l’écran. La réalité est plus sombre. Bête et méchante, Lina empoisonne la vie de son partenaire. Un saut dans un taxi peut néanmoins changer bien des choses. Don rencontre ainsi une charmante ingénue, Kathy Selden, tout occupée à courir les cachets dans les music-halls. Entre les deux jeunes gens, le coup de foudre est immédiat et réciproque. Bientôt la vie de Don et Kathy est transformée par l’amour en une suite ininterrompue de danses, de jeux et de rires. Le jour où les producteurs annoncent leur intention de faire du prochain film de Lina et Don un film parlant, la voix de crécelle de Lina impose de lui trouver très vite une doublure…