Ma vie pour ma fille
Réalisation Vincent Garenq 2016
« Au nom de ma fille » est une adaptation sobre du combat d’un père pour faire condamner l’homme supposé avoir violé et tué sa fille de 14 ans, une nuit de juillet 82.
Pas de pathos, un film dirigé comme un documentaire sans parti pris ni préjugé, on mène l’enquête avec André Bamberski, on doute, on suppose, on imagine pour enfin réaliser l’énorme probabilité du crime commis.
Une enquête sur 30 ans, André Bamberski est déterminé et sa vie va se résumer à ce combat, sa lutte avec la justice , avec les lois internationales et la mollesse administrative.
Un père dévasté mais déterminé à abattre son pire ennemi, celui qui après lui avoir volé sa femme, a vraisemblablement, tué sa fille, un homicide involontaire soit ! Mais l’homme a déjà fait l’objet de plusieurs accusations similaires, des jeunes filles ont témoigné d’abus sexuel de sa part.
Le jeu des acteurs est juste, pas d’effets de manche de la part de Daniel Auteuil que l’on retrouve avec plaisir car depuis quelques temps le bonhomme s’égare dans de mauvais nanars. Marie-Josée Croze est parfaite et on les retrouve ensemble, après les avoir tant aimé dans « Je l’aimais« . Cette comédienne n’est pas suffisamment reconnue à sa juste valeur, c’est l’une des meilleures comédiennes de sa génération trop souvent relégué au second plan.
Vincent Garenq a su, comme dans « Présumé coupable », garder de la distance et de l’élégance pour nous faire vivre ce fait divers comme l’histoire d’une vie, tout en finesse et sans jamais tomber l’outrance ou la curiosité malsaine.
Synopsis Télérama Au nom de ma fille :
Le 10 juillet 1982, André Bamberski, expert-comptable, ne peut croire à la mort par accident de sa fille de 14 ans, Kalinka, qui passait des vacances chez sa mère et son beau-père, le docteur Dieter Krombach, au bord du lac de Constance, en Allemagne. Rapidement, les circonstances de son décès paraissent suspectes. Le comportement de Dieter Krombach d’une part et l’autopsie partielle du corps de Kalinka d’autre part laissent beaucoup de questions sans réponse. Très vite convaincu de la culpabilité du médecin allemand, André Bamberski se lance dans un combat pour le confondre. Un combat de trente ans qui deviendra l’obsession de sa vie…