« …Tu as abandonné les vivants pour rejoindre les morts… »
Grand Prix du Festival de Cannes 2015
Prix Fipresci – Compétition officielle
Prix François-Chalais
Et c’est bien le choix de Saul, la mort du jeune homme et, peu importe si c’est son fils, n’est que le déclencheur, son âme est déjà loin, trop de bruit et de fureur.
Nous ne sommes pas autour du drame mais au coeur de la tragédie, aux portes des chambres à gaz, au milieu des charniers et proches de la chaleur des fours que l’on ressent dans les entrailles du camp.
Un film éprouvant, qui nous brutalise sans jamais nous épargner. Ici la vie n’a plus de prix ou alors une poignée d’or contre un éventuel échappatoire sans l’ombre d’un espoir.
Je suis ressortie abattue et le coeur en peine. C’est sans l’ombre d’un doute le film le plus fort et le plus parlant sur la Shoah, peu de mots peu d’image, mais une bande sonore, des bousculades en temps réel, l’humiliation, la peur et la trahison pour sauver sa peau.
Saul nous guide à travers cet enfer avec pour seule obsession, une sépulture pour rendre hommage à ce jeune homme mort parmi des milliers comme pour se pardonner à lui même d’avoir vécu, participé et traversé ce cauchemar. Saul veut la mort pour la vie et on le comprend.
Géza Röhrig est renversant d’obstination et d’intégrité.
László Nemes présente un premier film avec amour, violence et sans aucun compromis, la réalisation est nerveuse autant que le vécu du camp.
Synopsis Télérama Le Fils de Saul : En octobre 1944, dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, Saul Ausländer est membre du Sonderkommando : c’est un prisonnier juif chargé d’assister les nazis dans leur tâche, avant d’être éliminé lui-même. Alors qu’il nettoie une chambre à gaz, il remarque le corps d’un garçon, parmi les victimes. Saul affirme alors que l’enfant et son fils et qu’il est résolu à lui trouver une sépulture décente. Pendant ce temps, dans le camp, une révolte de prisonniers se prépare, à laquelle on lui demande de participer…