Bons sentiments en vrac
J’ai souri, j’ai été touchée mais dans le désordre. Une première réalisation généreuse avec un brouillon d’émotions et un scénario bancal. Baya Kasmi a voulu trop bien faire et les comédiens sont en roue libre. Malgré les maladresses, une bonne dose de tendresse et quelques moments émouvants.
Hanna se donne sans compter par compassion, son frère bascule dans la radicalisation, ces deux là ont vécu un traumatisme et le gèrent différemment. L’idée est bonne mais le tout est mal construit avec trop de clichés et d’invraisemblances.
Vimala Pons est pleine de bonne volonté et sa gentillesse la rend lumineuse.
Mehdi Djaadi semble concentré mais bien trop raide.
Agnès Jaoui fait encore la Mama pleine d’amour mais dans ce registre elle était nettement plus performante dans « Du vent dans mes mollets« .
Quant à Ramzy Bedia, il semble toujours débarquer d’un épisode de H, voir de la lune.
Bonus avec Camélia Jordana, étonnante de naturel.
Un petit film sans prétention mais qui ne mange pas de pain, donc on ressort un peu affamé mais sans aigreur d’estomac.
Baya Kasmi est une scénariste confirmée mais ne m’a pas convaincu sur ce dernier film. De plus la BO n’est pas terrible.
Synopsis Télérama Je suis a vous tout de suite : Hanna Belkacem travaille aux ressources humaines d’une entreprise. Or, trop gentille, elle a toutes les peines du monde à renvoyer un membre du personnel. Elle tient son empathie de ses parents. Son père dirige une épicerie et fait toujours crédit à ses clients. Sa mère, psy, analyse ses patients gratuitement à son domicile. Un soir, Hanna découvre que son frère Hakim est malade et qu’il a besoin d’une greffe de rein. Peu après, elle apprend également que, focalisé sur sa religion, il compte quitter, avec son épouse et leurs deux enfants, la France pour aller en Algérie, pays de ses «origines», alors qu’il n’y a jamais vécu.