Les Frères Dardenne se sont payé « La Cottillard » et j’avoue que l’investissement est bon.
Pour l’avoir suivie pendant 1h30 j’ai été impressionné par la justesse du jeu, fébrile, au bord de la crise de nerf et parfois si courageuse. On l’accompagne avec compassion et tristesse.
Mais les Dardenne c’est aussi la direction des acteurs, chacun est à sa place, ça foisonne de talents, de sobriété et de naturel, sans chichi, façon Strip Tease (émission belge).
Toute la puissance est la difficulté d’aller au delà de la dépression qui torpille le plus solide d’entre nous. La beauté du cinéma des Dardenne est dans la réalité des vrais gens, ceux qui font face au chômage, aux crédits qui les tirent au fond de la piscine municipale et ça bouffe celui qui n’a pas les moyens.
Cotillard a bien joué le jeu même si on pense que chez Dior c’est plus confortable, elle a fait au mieux sans faux semblant, elle y a mis tout son coeur.
Pour conclure le message est touchant car le combat est plus important que la victoire. La solidarité malgré les difficultés de chacun est une priorité. Du bon cinéma qui fait dans le social sans détour et avec émotion. Les Dardenne sont une référence pour le cinéma qui touche en plein coeur.
Synopsis Télérama du Film Deux jours, une nuit :
Un jour, un chef d’entreprise demande à ses employés de choisir entre leur prime annuelle de mille euros ou virer une de leurs collègues, Sandra. Cette femme qui fait parfaitement son travail ne supporte pas l’injustice qu’on lui fait. Sans formation, elle ne peut pas se permettre de perdre son emploi. Soutenu par Manu, son mari, elle va alors tenter de convaincre ses collaborateurs de renoncer à leur prime pour qu’elle puisse rester dans l’entreprise. Elle ne dispose que d’un week-end pour les persuader. Si certains de ses collègues acceptent sans hésiter, d’autres, aux fins de mois difficiles, renâclent et refusent de l’aider…