Mommy
Desperate housewives
Xavier Dolan est comme les grands musiciens, il sait s’entourer des meilleurs.
Anne Dorval est une actrice accomplie et une grande dame, elle transcende le film.
Antoine-Olivier Pilon joue les simples d’esprit en colère mais jamais vaincu. Ces deux-là vont savoir nous bouleverser entre amour et désespoir.
Suzanne Clément, actrice touchante, va rejoindre nos deux canards boiteux rongés par la misère sociale.
La caméra de Dolan virevolte pour nous faire valser l’esprit, on reste juste étourdi. L’hystérie collective nous gagne mais le tout reste inachevé comme si le temps était compté.
Dolan est un cinéaste surestimé avec la bonne étoile des médias en manque de mal-être. L’histoire est sombre et donne à réfléchir sur les rapports mère-fils mais en son temps nous avions eu l’émission culte « Strip-Tease » qui nous en foutait plein la gueule sur la vraie vie.
Dolan a l’égo qui déborde, c’est dommage un peu d’humilité lui aurait donné un regard plus juste et moins amer. La tourmente est son fond de commerce, on aimerait plus de naturel et de patience dans ses réalisations. Dolan, que l’opportunisme grignote, peut aussi sacrément se casser la gueule sur de la grosse production où l’argent passe avant le succès d’estime.
Synopsis Télérama Mommy : Devenue veuve, Diane obtient la garde de Steve, son fils, un adolescent hyperactif et violent. Au centre où il séjourne, on la prévient : les retrouvailles risquent d’être mouvementées. On ne gère pas facilement des personnes pyschologiquement instables. Diane, femme forte, indépendante et exubérante, veut faire mentir les médecins de l’hopital. Elle est la mère de Steve, qui est sa chair et son sang. Elle y arrivera coûte que coûte. Contre toutes attentes, elle parvient à apprivoiser cet enfant imprévisible. Elle peut compter sur l’aide inattendue d’une voisine, Kyla. Ensemble, ils trouvent un certain équilibre. Un équilibre très fragile …