Et si nous revenions à l’essentiel.
Troublant, parfois sinistre mais ne laisse définitivement pas indifférent.
On accompagne « La femme » dans sa drôle d’aventure, coincée dans une bulle, livrée à elle même dans un bout d’alpage, le temps s’arrête.
Après le choc c’est la résignation et ce sont les animaux qui vont l’aider à lutter, son attachement pour ses compagnons d’infortune, un chien, une vache et un chat.
Ce mur l’isole et elle reconstruit son quotidien qu’elle comble de gestes simples: le partage, la contemplation et la tendresse. Un film qui nous raconte l’apprentissage de la solitude . On est transporté par la beauté fulgurante des paysages.
Martina Gedeck est incroyable de force et de sobriété, sa dignité inspire le respect, un interprétation sans faille pour un film qu’elle porte à bout de bras.
Julian Roman Pölsler nous présente son premier film d’après l’oeuvre de Marlen Haushofer. Il n’a pas choisi la facilité, c’est âpre et parfois dérangeant, un grand vide qui fait peur mais le sujet est parfaitement traité et la réalisation est totalement maitrisée. Un film intense et puissant.
Julian Roman Pölsler est déjà un réalisateur à part.
Synopsis Télérama du film Le Mur invisible :
Une femme part en séjour à la montagne avec un couple d’amis. Ils s’établissent dans un chalet situé au coeur d’une vallée. Restée seule dans la masure, elle attend le retour de ses compagnons, partis au village. Le lendemain, constatant qu’ils ne sont toujours pas revenus, elle s’engage à pied sur la route qui mène à la bourgade, mais se retrouve bientôt bloquée par un mur invisible. Une longue exploration lui apprend que cette ligne infranchissable l’enferme dans une zone, certes vaste, mais où elle se croit totalement seule. Les jours puis les mois passent, personne ne vient à son secours. La lutte pour survivre s’organise. La recluse trouve une vache, cultive quelques pommes de terre, coupe du foin en prévision de l’hiver. Pour ne pas perdre la raison, elle tient un journal..