Hier encore…
Drôle, émouvant, magique, sarcastique, nostalgique et inventif… Un plaisir de cinéma.
Nicolas Bedos m’a épatée avec son petit voyage dans le temps. Une réalisation brillante, des situations cocasses, des dialogues ciselés et des acteurs formidables.
Comment rattraper le passé quand ce dernier nous échappe et nous laisse vieillissant, aigri et invisible ?
Victor Drumond est l’opposé de l’homme 2.0, sa femme le méprise, son fils l’agace, il est largué, fatigué et has-been.
Ancien dessinateur, l’inspiration l’a quitté, il est sans boulot et sans énergie.
Son fils, Maxime, lui fait un cadeau, c’est une invitation particulière, un voyage dans le temps de son choix. Antoine, son meilleur ami, dirige une petite entreprise particulière, il reconstitue pour qui le veut et contre de grosses sommes d’argent, une journée ou une période rêvée dans la vie de chacun, avec les moyens et la technique de grands studios de Cinéma. Antoine se voit offrir sa plus belle journée en 74, celle où il a croisé la femme de sa vie: Marianne
Ce sont deux histoires de couple en parallèle, mais aussi des histoires d’amour qui se croisent, Antoine et Margot, Margot et Victor et Victor et Marianne, tous se perdent pour, peut-être, mieux se retrouver.
Le temps passe vite mais Nicolas Bedos le rattrape avec tendresse et lucidité.
Fanny Ardant est au sommet de sa superbe, Daniel Auteuil se retrouve enfin, Guillaume Canet sonne juste et Doria Tillier est délicieuse et touchante, bonus pour Pierre Arditi dans un personnage totalement décalé.
Un film à ne pas rater dans la grisaille de Novembre, car il est lumineux et ça fait du bien.
Synopsis du film La Belle Époque :
Ancien dessinateur, Victor est aujourd’hui un sexagénaire désabusé. Son mariage avec Marianne bat de l’aile et il est désintéressé et dépassé par ce monde moderne trop technologique. Pour lui remonter le moral, son fils Maxime lui paie une soirée organisée par la société de son ami Antoine. Cette société propose à ses clients de revivre l’époque de leur choix, en mélangeant artifices théâtraux et reconstitution historique. Certains clients, fortunés, choisissent ainsi de passer une soirée avec William Faulkner, Adolf Hitler ou avec des aristocrates au xviie siècle. D’abord réticent, Victor accepte quand Marianne le met à la porte. Il opte alors pour replonger dans la semaine la plus marquante de sa vie, celle où il rencontra le grand amour, quarante ans auparavant, le 16 mai 1974, dans le café La Belle Époque à Lyon. Dans cette « mise en scène », Marianne est incarnée par Margot, une comédienne qui vit une relation compliquée et tumultueuse avec Antoine. Ce dernier, ancien scénariste, est très pointilleux et ne supporte aucune approximation de la part de ses collaborateurs. Peu à peu, Victor va se prêter au jeu, jusqu’à se perdre dans ces souvenirs « reconstitués ».