Thelma la Douce.
elma est troublante. On la suit dans les couloirs de l’université. En cours, sur le campus ou dans son petit studio , elle est frêle, sage et disciplinée.
Un film de Joachim Trier qui peut déranger, mais particulièrement bien réalisé, il nous fait basculer du cauchemar à la réalité, ou l’inverse. Les limites sont floues. L’ambiance générale n’est pas à la déconnade entre étudiants. Joachim Trier fouille dans l’esprit de ces jeunes adultes, la barrière entre l’adolescence et l’âge adulte n’est pas encore franchie, chacun se cherche sans se trouver vraiment.
Thelma vient d’un milieu catholique, voire réactionnaire, elle est fliquée par ses parents, ces derniers semblent inquiets pour elle et de manière obsessionnel.
A la bibliothèque Thelma rencontre Ajna, mais elle est terrassée par ce qui ressemble à une crise d’épilepsie. Dès lors Anja va devenir son amie, mais la jeune Thelma est attirée par Anja et sa culpabilité chrétienne va la bouleverser.
L’histoire nous raconte l’émancipation de Thelma et sa difficulté à surmonter ses premiers émois, mais aussi la relation étrange entre une jeune fille, sa famille et son enfance.
Les crises se multiplient, elle consulte. Les médecins lui assurent que tout n’est déclenché que par le stress. Après le déni et la résignation, Thelma va enquêter sur son passé, les spécialistes touchent du doigt des trous noirs dans sa petite enfance.
On se perd à la moitié du film entre fantastique et épouvante. Son retour à l’abri chez ses parents est très révélateur du désordre ambiant. Même si c’est un peu nébuleux, on s’égare avec Thelma , ses pouvoirs étranges, sa sensibilité et sa personnalité particulière nous déstabilisent.
Un bon film sombre et perturbant mais indéniablement différent.
Synopsis Télérama du Film Thelma :
En Norvège, une jeune femme tombe amoureuse et se rend compte qu’elle possède des pouvoirs effrayants…