Nulle déité en ce lieu…
… Où l’on se doute que le drame sourd de chaque situation ou presque.
Dounia (belle et intense Oulaya Amamra) a soif de s’élever, d’où sa mère s’est abaissée. On ne se construit pas toujours contre ses parents mais parfois ça peut aider.
L’école ce n’est pas son truc, elle veut gagner des millions et vite, à l’image de LA Caïd (d’où la rengaine cannoise « t’as du clito »): Rebecca (très juste Jisca Kalvanda) au risque de se brûler les ailes voir plus…
Avec « Divines », Houda Benyamina signe un film juste et honnête, couronné de la Caméra d’Or.
Il y a bien 2/3 facilités qui deviennent des faiblesses mais dans l’ensemble le film se tient et nous tient. Il y aura même une bluette.
Selon moi la bonne idée du film est d’accompagner les chocs et la dureté de ce que la réalisatrice nous montre, d’une musique classique fort bien choisie (Haendel ou Vivaldi), de la musique sacrée à fortiori. Cela souligne sans jamais appuyer et nous épargne le sempiternel rap que l’on colle aux Banlieues.
Si Houda Benyamina ne s’enferme pas, gageons que son prochain film sera à voir.
Synopsis Télérama du Film Divines :
Dounia vit dans une cité en bordure de l’A3 et passe ses journées avec son amie Maimouna. Pour s’en sortir, elles volent des sodas au supermarché etles revendent à la récréation. Elles végètent en BEP «accueil». Elles rêvent de gagner beaucoup d’argent et pensent avoir trouvé le moyen en travaillant pour Rebecca, une dealeuse respectée qui s’offre des «boy toys» et se fait conduire en décapotable. Alors qu’elle gravit les échelons dans la criminalité, Dounia rencontre Djigui, un jeune danseur…