Je l’aimais
Réalisation Zabou Breitman 2009
Une nuit tourmentée à revivre ce que l’on a loupé. Le menu des regret avec un Daniel Auteuil résigné mais parfait. Comme toujours le ton est juste et mesuré mais Auteuil est aussi capable d’une folle passion.
C’est une remise en question pour Chloé que cette confidence d’une nuit va délivrer. Aucun détail n’est oublié.
Pierre se souvient de chaque instant comme un rêve obsédant mais la douleur est restée, « …Je suis mort… » dit-il … mais Suzanne aussi ».
Suzanne et Pierre, un couple modèle, la résignation et la peur les ont cloués au sol, la peur de se casser la gueule, comme si l’essentiel était la sécurité et le confort.
Pierre ouvre les yeux de Chloé puis s’endort d’épuisement, il a confié l’histoire de sa vie comme pour sauver Chloé du naufrage.
Zabou Breitman sait raconter les destins brisées , toujours avec délicatesse et élégance.
Marie-Josée Croze est superbe de bonheur, de tristesse et d’amour, elle est resplendissante même dans le chagrin.
Florence Loiret-Caille est plus éthérée mais me rappelle étrangement Zabou Breitman, comme si la réalisatrice avait confié l’histoire de sa vie. C’est une belle adaptation d’un roman à l’eau de rose.
Synopsis Télérama – Je l’aimais : En une nuit, Pierre va partager avec sa belle-fille Chloé, ce grand secret qui le hante depuis vingt ans, celui qui le mit face à lui-même, à ses contradictions et à ses choix, à son rôle d’homme et à ses manques. Le secret de cet amour pour Mathilde, pour lequel il n’a pas tout abandonné, choisissant une route plus sûre et plus connue. En une nuit, nous saurons la vie d’un homme qui n’osa pas.