Et pour quelques Dolan de moins!
Xavier Dolan par EB
Je signe tout de suite. Le gamin qu’on traite un peu à la légère de génie, le trublion Québécois qui ne dérange que les Bourgeois, est partout sur les Medias. La sortie de son film en est la cause, et l’autre soir – punition télévisuelle ubicuitesque, non je n’étais pas saoûl !- à la fois dans la nouvelle émission de Yann Barthez et au « 28 ‘ » d’Elizabeth Quin.
Et le garçon répand sa mélopée triste de petite victime cannoise: « non ce n’est pas vrai ce que nombre de journalistes ont dit après Cannes… »
Mais quoi !? Qu’est-ce ?! Le petit gâté aurait fait la tête ne se voyant pas attribuer la Palme, mais seulement le Grand Prix.
Pôv chéri!
Lors donc Xavier Dolan déroule sa complainte « non non c’est pas cela, non non ce n’est pas pour cela que j’ai refusé la sélection de mon prochain film pour le festival… » ad libitum, ad nauseam.
Le jeune cinéaste, s’il a peut-être quelque talent, montre surtout un égo boursouflé caché sous des airs de vieil ado gentil.
Et cela se voit dans ses films, où la caméra est aussi légère que le maquillage de Cotillard dans « La Môme ». Elle insiste, s’approche, pèse des tonnes, sans que cela ne serve, ni les comédiens (au contraire même) ni la mise en scène. Dans son dernier film (si cela pouvait s’avérer) même la bande-son est sur-mixée, tant le jeune homme est gonflé d’importance.
Ce qu’il dit, ce qu’il pense, et donc il se défend de sa déconvenue cannoise, arguant qu’il est un artiste et que c’est sensible un artiste.
Las, il n’est qu’à se remémorer, quelques scènes du précédent opus (je mets un mot d’artiste, vous permettez ?) l’incroyablement encensé « Mommy« .
Après une fois encore trop de provocations, la voisine -de cette mère paumée au rejeton ingérable- réagit violemment et plaque le Branleur au sol, avec violence elle aussi. Le chéri s’est pisser dessus (ça peut arriver) elle libère sa prise, il s’écarte dans un coin, se met à pleurer.
Xavier Dolan filme très serré, cadre le visage en pleurs, puis descend sur la tâche humide…
Du pur lourdaud-appuyé j’vous dit!
Le même film tourné à dessein en 1.33 (image presque carrée) sauf à un moment du film, l’image s’agrandit (format 1.85) pour nous délivrer le message: Le rêve c’est plus grand que la vie!
Ouahh! Et le film finira en tout petit et pas très bien.
Xavier Dolan ne filme pas ; il assène. Et sommés presque nous sommes, d’admirer. Mais admirer quoi, jeune homme ?
Biographie Allociné : Xavier Dolan
Fils d’un acteur-danseur, naît à Montréal en 1989. A peine six ans plus tard, on le découvre à la télévision dans plusieurs publicités pour une enseigne pharmaceutique. Amoureux du jeu, sa relation avec le cinéma s’impose très tôt et sa carrière d’acteur débute par plusieurs longs-métrages canadiens tels que J’en suis (1997), La Forteresse suspendue (2001), ou encore Suzie (2009). Un an plus tôt, avec la production franco-québécoise gore Martyrs, il pose, pour la première fois à l’écran, la pointe des pieds hors de ses frontières.