Nos Petites Critiques de Films
Film Un singe en hiver

Un singe en hiver

Film Un singe en hiverLa douce violence de l’ivresse…

Réalisation Henri Verneuil 1962.

… quand elle permet ces voyages. 

Et, avec « Un singe en hiver », Antoine Blondin -les plus beaux écrits sportifs sont de sa main- savait de quoi il retournait. En nous livrant cette histoire, cette brève rencontre de deux alcooliques : Albert Quentin (Gabin), le vieux et Gabriel Fouquet (Belmondo), le jeune, en rupture de ban amoureux.

L’histoire se déroule sous une pluie triste et normande en bord de mer, où A. Quentin -retiré des comptoirs- tient un hôtel avec sa femme, jouée par la toujours fine Suzanne Flon. Lorsqu’arrive cet ancien Matador encore ivre de douleurs et se noyant donc dans force bouteilles. Le vieux Quentin se voit rappeler… Le temps d’une nuit -mémorable- ils vogueront ensemble sur une mer aux flots alcoolisés. L’un pour le Tonkin, l’autre vers l’Espagne…

Verneuil met tout cela très bien en image, sans chichi, le principal étant fait : une bonne histoire servie par deux grands interprètes.

Alors à revoir « Un singe en hiver », il y a une petite nostalgie noire et blanche mâtinée d’une tendre ritournelle. Mais pas seulement. Le film est émaillé de très bons seconds rôles (Paul Frankeur, Noël Roquevert, et Gabrielle Dorziat en ineffable directrice de pension).

L’ensemble nous fait passer un bon moment sans faiblir. Certes le film nous vante le talent de l’alcool, parfois. Blondin en est mort, son portrait trône au Bar « L’assignat » Paris 6e, où je me suis retrouvé,une fois, une seule, fin saoul, à 19 heures…

 

Synopsis Télérama du film Un singe en hiver :

En juin 1944, Albert Quentin, ancien fusilier marin en Indochine, est propriétaire d’un hôtel dans un village normand. Un beau jour où, une fois de plus, il a un peu trop bu, il prend brutalement conscience qu’il n’est plus sur le pont de son navire, quelque part dans la mer de Chine, mais dans son établissement, sous un intense bombardement allié. Il fait le serment de ne plus boire s’il en réchappe. Promesse tenue depuis lors, au grand plaisir de madame Quentin. Un soir d’hiver, le jeune Gabriel Fouquet arrive à l’hôtel et se met à boire pour oublier son mariage malheureux. Albert se prend d’affection pour son hôte et finit par partager avec lui une monumentale beuverie…