Le sexe la vie, la mort le sexe.
Bien sûr mis en avant car le support est une œuvre de Philip Roth, et quel écrivain !
Le petit hic c’est que ce film est un livre. Très bavard comme si nous lisions le livre puisque la forme en est toute de discussions qui se suivent. L’auteur (autobio du roman du même titre) y retrace sa période exilée à Londres, lui l’indécrottable New Yorkais tendance New jersey. A voir la forte présence dans toute son œuvre : Pastorale américaine, La tâche, Portnoy, Goodbye Colombus…
Roth et ses quelques obsessions : le sexe, la littérature, les femmes, la judéité. Tout y est à chacun de ses livres.
Desplechin -un cinéaste que j’aime beaucoup- est très fidèle à l’esprit de l’auteur et de ses œuvres.
Denis Podalydès campe un Philip Roth très convaincant, bluffant parfois tant quelque chose en lui l’évoque.
Il en va autrement de Léa Seydoux ! Pourquoi ? Je ne sais pas si je sais.
Son jeu est juste mais paraît manquer d’intensité.
Las, les amants ne sont pas sensuels; un comble pour une histoire de cul ! Même si cela est tout autant une histoire d’intellect, tant ces deux-là se parlent et se reparlent encore. Mais point d’érotisme, lequel eût pu naitre tout aussi bien de quelques scènes de lit (peu) que des brillantes conversations.
Donc Desplechin donne à voir un livre, bien éclairé, bien cadré mais pour le reste…
Mais une fois encore bravo à Denis Podalydès.
Synopsis du film Tromperie
Un écrivain américain séjourne à Londres dans les années 80. Il rencontre, principalement dans son bureau, une amante anglaise. Puis vient le temps de la séparation. Il discute aussi, entre autres, avec d’anciennes amantes. Il utilise, comme il a l’habitude de le faire, le contenu des discussions pour nourrir son nouveau roman. Son épouse lui reproche sa liaison adultère. Lui essaye d’expliquer que les personnes qu’il met dans son roman ne sont que le fruit de son imagination romanesque, et il revendique une liberté créatrice totale. (wikipedia)