On ne fait pas l’économie de la réflexion.
Et le cinéma, ce merveilleux art populaire, parfois, nous y aide. Grâce soit donc rendu à quelques réalisateurs, scénaristes et autres comédiens.
Et donc du e-cinéma… car le film n’est pas prévu en sortie de salle obscure -on ne dit pas assez que rien n’égale le plaisir de la salle obscure : ce glorieux anonymat partagé en toute intimité- et donc nous nous faisons à l’époque sans trop faire le vieux con !
Tant que l’histoire (chère à Gabin) est bonne, tant que les intentions sont humbles- personne n’est Kubrick ! Tant qu’il y a cet art généreux et partagé : il n’y a qu’un (Ouf!) Xavier Dolan… alors nous recevrons, sans doute de multiples façons, sur bien des supports : du plaisir.
L’histoire : un vieil homme, une vieille femme, ils sont un vieux couple.
Il est écrivain, elle est la femme de l’écrivain, et le coup de fil matinal de Suède leur apprend qu’il lui est décerné le prix Nobel de littérature.
Lors l’on découvre la genèse du couple, de leur histoire, de l’écrivain…
Lors donc ce film nous plonge, tranquillement dans les multiples réflexions qu’il peut ouvrir, ce sans martelage, ni aucune ostentation.
Et puis, surtout, d’abord, le plaisir d’une fiction, inspirée du roman de Meg Wolitzer (remarquée il y a quelques années pour son roman « Les Intéressants »), scénarisée par Jane Anderson, et donc mis en scène par un obscur suédois Björn Runge.
Que des inconnus mais pardon quel casting !
Ce vieux couple est joué par Jonathan Pryce, lequel s’est à peu près frotté à tout : « Don Quichotte », « Brazil », « Munchausen », « Demain ne meurt jamais », « Jeux de dupes », « Pirates des Caraibes »… J’en passe et bien d’autres ! Ce n’est plus un comédien c’est un 4X4 tout terrain ! Et comme peu. Et quel jeu!
Face à lui Glenn Close -gloire du cinéma des années 90- 22 productions dans cette décennie, on avait pu auparavant la remarquer dans « A Double Tranchant » (Richard Marquand) ou « Le Meilleur » (Barry Levinson) avant d’éclater aux grands yeux des cinéphiles dans « Les Liaisons Dangereuses » (Stephen Frears).
La dame a depuis a une sacrée carrière…
La dame a avec ce film commencé à rafler quelques prix…
Il y a dans le Film The Wife le plaisir simple et évident de suivre une belle et bonne histoire de cinéma, très bien servie par une paire d’acteurs humbles et grands.
On ne dira jamais assez de la densité d’une interprétation à travers le regard de ses comédiens, loués donc soient Glenn Close et Jonathan Pryce tant ils servent admirablement The Wife.
Bien épaulés en ce sens par les seconds rôles dont un Christian Slater aux petits oignons.
Mais le film est tellement centré sur cette histoire de couple, d’écrivain, de la création littéraire et de sa vérité, que c’est une révérence que j’exécute (comme devant le Roi de Suède à la remise des divers Nobel) devant ce duo magnifique de comédiens ! Mieux que des Oscars un Nobel !!
Synopsis du Film The Wife
Lorsqu’un auteur américain, Joseph Castelman, remporte le prix Nobel de littérature, de nombreux secrets sur l’influence de sa femme, Joan, sur son oeuvre vont être révélés. (Wikipedia)