La Bourgeoisie s’amuse
Et nous avec tant l’affaire est bien menée par Stephen Frears.
Le film démarre sous de bons auspices car il nous est présenté par un vrai beau générique; la chose est assez rare pour qu’on la note et la goutions pleinement.
Laura Henderson (Judi Dench) vient de perdre son mari et par la même occasion gagner une liberté…de dépenses. Que faire de cet argent ? Acheter un théâtre à l’abandon le placer sous la houlette d’un homme de métier et de tempérament : Vivian Van Damm (Bob Hoskins).
Et en bonne intelligence parfois chamailleuse y donner des spectacles malgré la bien-pensance de l’époque, malgré la guerre.
Il est bon le retrouver un bon Stephen Frears, qui parfois s’égare en Hollywood (The program, The Quenn, Mary Reilly…) et de goûter sa fantaisie à l’écran (Tamara Drewe, The Van, The Snapper, Prick up your ears…).
Frears n’est pas un immense cinéaste mais je pense qu’il a la modestie et la lucidité de le savoir, ce que lui permet très régulièrement de nous offrir de bons films comme c’est le cas ici avec ce Mrs Henderson presents, à la fantaisie libérée (à défaut de Londres bombardée) bien épaulé par ses comédiens, Judi Dench et Bob Hoskins en tête, suivis en troupe par la belle Kelly Reilly, Thelma Barlow, Christopher Guest ou encore Will Young.
Tout cela nous donne un bien plaisant moment de cinéma.
Synopsis Mrs Henderson presents :
En 1937, à 69 ans, Laura Henderson perd son époux, un richissime homme d’affaires des Indes britanniques. Alors qu’elle vient de rentrer à Londres, elle décide de lutter contre l’ennui du veuvage.
Elle désire se lancer dans le music-hall en créant un cabaret-théâtre dans le quartier de Soho, à Londres, le Windmill Theatre (le moulin à vent), en référence au célèbre Moulin Rouge de Paris. Elle souhaite y présenter des revues novatrices et nues, selon la mode de New York et Paris.
Comme elle ne connaît rien à cette activité, elle engage Vivian Van Damm, un directeur de théâtre compétent et talentueux à qui elle délègue les pleins pouvoir. Elle se charge de son côté de convaincre les autorités d’autoriser cette innovation qui déroge au mœurs britanniques très conservatrices de l’époque. Le Windmill Theatre devient rapidement une institution londonienne, particulièrement pendant la Seconde Guerre mondiale où il continue à jouer pour les jeunes soldats, même sous les bombardements allemands, et devient un symbole de la résistance britannique. (wikipedia)