Qui mieux que Bergman…
Car il est en effet, comme peu (aussi Cukor dans un registre différent), le cinéaste des femmes.
De l’étude, du questionnement du couple et l’amour qui va avec; qui va ou qui s’en va.
Ce semble l’éternelle question sans cesse répétée à travers une très grosse majorité de l’œuvre du suédois si souvent retranché dans l’île.
Favorisant ainsi toutes les introspections.
On peut ainsi résumer l’œuvre du Maître suédois.
Dans une maison de vacances, sur une île 😉, quatre femmes attendent l’arrivée de leurs maris qui les rejoignent. Elles vont dès lors meubler cette attente avec des confidences. Chacune leur tour, elles livrent un morceau d’elles, de leur couple, d’une expérience, d’un moment, d’une fraction de vie; instant chéri ou honni.
Quatre flashbacks donc nous entrainent dans ce que Bergman sait faire de mieux : des femmes qui parlent de leurs hommes, livrant leurs failles, leurs faiblesses ou leurs lâchetés.
D’une photo toujours très bien travaillée, le cinéma de Bergman nous happe dans ses rets, au large comme au plus serré des côtes du cœur.
Sa mise en scène est toujours fine et précise dans son désir de livrer les tréfonds de ses personnages; c’est là le plaisir du cinéma de Bergman.
Il y a dans sa direction d’acteur cette simplicité de jeu de ces comédiennes, qu’elles soient donc saluer : Maj-Britt Nilsson (Jeux d’été 51), Eva Dahlbeck (Une leçon d’amour 54, Sourires d’une nuit d’été 55, Rêves de femmes 55, Au seuil de la vie vie 58, Toutes ses femmes 64), Anita Björk (En présence d’un clown) sont sous la férule du maître !
Bien sûr des hommes aussi, comédiens également; mais quantité presque négligeable dans ce film tant la part belle -et rude- est faite aux femmes; que chaque homme -cinéphile- en ait conscience!
Synopsis du film L’attente des femmes
En attendant leurs maris, quatre femmes se font des confidences… qui ne plaident guère en faveur du mariage. Une jeune fille, après avoir entendu ces propos, va-t-elle continuer dans la voie de la vie a deux ? (Sens Critique)