Réalisation Saverio Costanzo 2014.
On flirte avec la perfection : une écriture soignée, un scénario tragique, une réalisation maîtrisée et deux comédiens grandioses.
Un thriller psychologique qui sait nous emmener au bout de nos émotions pour mieux nous cueillir à la fin, on termine à terre avec Mina.
Le Film démarre comme une tendre comédie, puis perd de sa légèreté pour finir comme un film angoisse éprouvante.
Saverio Costanzo est déjà grand et bouleverse l’ordre des choses depuis « La Solitude des nombres premiers ». Il fait, encore, la différence avec « Hungry Hearts » ce film est émoi, poésie, tourmente, folie dangereuse et amour.
Adam Driver tient le rôle à bras le corps, comédien surprenant aux mille visages. Jude est gentillesse, tolérance et passion.
Alba Rohrwacher est Mina, c’est une performance délirante, on peut sentir la démence la grignoter, sa maternité l’emporte et par amour pour son enfant, elle perd l’équilibre.
La mère de Jude est interprétée par Roberta Maxwell. Elle aussi, par amour pour son enfant et son petit fils, peut finir en vrille, un rôle fort porté avec conviction.
Saverio Costanzo nous raconte un drame sorti de l’ordinaire qui décline vers un monde onirique puis tragique.
Synopsis Télérama du Film Hungry Hearts :
Jude, un Américain, et Mina, une Italienne se rencontrent à New York. C’est le coup de foudre entre eux. Leur relation grandit, au point que lorsque cette dernière tombe involontairement enceinte, la maternité débouche sur le mariage et la fondation d’une famille. Mina se mue en mère fanatique, ultrapossessive, et vegan, gardant son enfant cloîtré dans le logis familial en le nourrissant de légumes du potager et d’huile de colza. Le petit dépérit. Jude cherche à s’émanciper de la tutelle angoissante de sa femme et sauver son fils. Il est aidé dans son combat par sa propre mère, nettement plus combattive…