Le clown est mort cette année.
Jerry Lewis a illuminé des millions d’enfances. Il est personnellement responsable de billions de rires. Il est un clown, un grimaceur, un acrobate, un danseur… Que sais-je encore ? Un acteur comme peu, un acteur unique dans le 7e art; il marque à jamais le cinéma.
Alors, bien sûr la filmographie de l’enfant de Newark-New Jersey n’est pas une suite sans fin pour programmation de quelque cinémathèque. Elle est même fleuronée de plusieurs nanars (Fais-moi peur/La polka des marins/C’est pas une vie Jerry) ou de films inégaux (Le clown est roi/une pitre au pensionnat…) formant au passage un tandem de contraires (souvent drôle) avec le crooner Dean Martin (17! comédies pour la Paramount de 1949 à 1956!!!).
Le duo fonctionnant toujours sur le même modèle dans des mises en scènes souvent signées Norman Taurog ou Frank Tashlin. Livrant selon moi leur meilleur opus avec ce Artists and models dans lequel ils sont admirablement accompagnés par deux ravissantes actrices que sont Dorothy Malone et surtout Shirley Mac Laine dont la vis comica se développera sous la férule de Billy Wilder (The Appartment/ Irma la douce) et dont c’est là le deuxième film (!).
Ici, le quatuor joue avec délice une partition sans fausse note, avec en soliste excessif: Jerry Lewis. Il est bien évidemment un acteur de gags mais rarement au détriment de la mise en scène (il en signera d’ailleurs plusieurs lui-même).
Sous tous ces éclats de rires, Jerry Lewis anime aussi la tendresse et la bienveillance, à travers des personnages décalés. Jerry Lewis c’est une carrière bien remplie : + de 60 films + une dizaine de réalisations. Il est définitivement ineffaçable de cet immense art populaire qu’est le Cinéma.
A noter, bien servie par la voix française de Jacques Dynam (quand on choisit la VF).
Synopsis Télérama du Film Artistes et Modèles :
Rick Todd, un dessinateur, et son associé Eugene Fullstack, auteur de livres pour enfants sans succès, ont du mal à joindre les deux bouts. Lorsque Rick décroche enfin le contrat de sa vie auprès de l’éditeur Murdock, il se croit tiré d’affaire. Mais des événements curieux vont s’enchaîner. D’abord du côté d’Eugene, qui reçoit dans ses cauchemars des informations secrètes. Ensuite du côté de Rick qui, sans aucun scrupule, utilise ses données oniriques pour écrire ses bandes dessinées. Cette association aurait pu continuer longtemps, sans l’intervention inopinée des agents de la CIA, très intéressés par le cas d’Eugene…