Réalisation J. C. Chandor 2014.
Le temps s’arrête sur une réalisation somptueuse, une lumière magique, une photographie de haut vol et un casting de rêve mais le temps s’arrête aussi sur le scénario, plus que linéaire. Il est plat comme une limande qui peine à se frayer un chemin dans de si beaux draps.
On s’accroche, on veut y croire mais on s’ennuie, on ne décolle pas sur cette histoire de fioul et d’obstination à vouloir être plus blanche qu’une oie, la noirceur des caractères d’un film de James Gray nous manque terriblement.
On reste en surface et les rôles ne sont pas exploités… Bien dommage car tout est nickel sauf le scénario. On soupçonne Lorna Pruce d’avoir voulu aller à contre courant et nous bercer dans la lenteur des choses mais il manque l’essentiel : le relief des caractères comme ses maîtres ont su faire (Lumet, Pollack ou De Palma)
Oscar Isaac est engoncé dans son intégrité comme une chemise amidonné de bonne conscience.
Jessica Chastain compte et recompte mais rien ne se passe, le rôle manque d’envergure.
Les autres on aurait aimé mieux les connaître Albert Brooks, David Oyelowo etc…
Cerise sur le gâteau : la relation du chauffeur et d’Abel est à peine crédible… voir larmoyante.
J. C. Chandor, je vous préférais bavard et impétueux comme dans « Margin Call ».
Synopsis Allocine Film A Most Violent Year:
Hiver 1981 à New York. Meurtres, cambriolages : la violence n’a jamais été aussi importante. Abel Morales est un immigré mexicain ambitieux et qui croit au rêve américain. Il tente de garder les mains propres dans le milieu corrompu du pétrole new yorkais, en 1981. Alors que ses camions sont régulièrement la cible de très violentes attaques, il va tenter de conserver son business, avec l’aide de Anna, sa femme, fille d’un truand de Brooklyn. Alors qu’il s’engage dans une guerre dont l’issue reste improbable, il engage sa sécurité et celle de sa famille. La police commence également à s’intéresser à lui…