Perturbation climatique.
Poisseux comme une ville sous la canicule. Un film qui conjugue désespoir et misère. Une ballade sombre et agitée dans la ville de Madrid. On ressent le poids de la chaleur, puis la fatigue et enfin le stress.
Les deux inspecteurs sont sur une enquête de serial-killer d’un genre particulier.
Ces deux flics sont très loin de se ressembler. Le Détective Alfaro est une brute impatiente avec un instinct presque animal.
Son binôme, le Détective Velarde est un drôle de type taiseux et bègue, Mais il a l’intelligence et le flair pour traquer le tueur.
La rencontre de ces deux-là est particulièrement détonante, malgré les sentences du conseil disciplinaire qui pèse sur Alfaro, ils vont s’accrocher à l’enquête avec obstination voir obsession.
Deux personnalités sombres et torturées.
Un regard juste sur Madrid en 2011, avec la visite du Pape Benoit XVI, la révolte des indignés et la chaleur étouffante.
Un bon polar, glauque et violent mais avec une approche indéniable de l’énergie du désespoir.
Rodrigo Sorogoyen ne fait ni dans la dentelle ni les falbalas. Il brutalise le genre avec talent. La fin nous brise le coeur.
Excellente BO de Olivier Arson.
Synopsis Sens Critique du Film Que Dios Nos Perdone :
À Madrid, durant l’été 2011, la crise économique perturbe la société, en provoquant l’arrivée du mouvement 15-M. De surcroît, des milliers de pèlerins débarquent dans la capitale espagnole pour accueillir le Pape. C’est dans ce contexte que les policiers Alfaro et Velarde ont pour mission d’attraper un assassin présumé de manière « discrète ». Mais la pression et la course contre la montre les feront se rendre compte d’une terrible vérité : peut-être aucun d’eux n’est-il si différent du criminel qu’ils poursuivent …