Un film surréaliste et sombre comme un tunnel de métro, un scénario inquiétant, parfois brouillon mais vraiment différent. Des caractères dénués d’espoir, de pauvres âmes en peine comme condamnées à errer dans le métro jour et nuit. Pas de lumière du jour mais les néons des stations, couloirs et rame de métro.
Bulcsù semble ne jamais sortir mais vivre jour et nuit dans le métro, on suppose que le monde extérieur le terrorise.
On va suivre une bande de contrôleurs mais surtout de « bras cassées », des pauvres types pas vraiment préparés pour se faire détester par tous les resquilleurs, malmenés la plupart du temps. Alors la bande de Bulcsù semble vaguement solidaire dans cette zone urbaine.
C’est un méli-mélo de scènes délirantes avec un contrôleur narcoleptique, un autre dépressif, un tueur diabolique, un conducteur débonnaire et alcoolique, sa fille délicieusement barrée, mais tous les personnages sont atypiques et décalés.
Un film sous terre, à se demander le pourquoi du comment mais le tout dégage une ambiance particulière et surtout ne laisse pas indifférent. Un drôle de conte urbain qui donne parfois la chair de poule.
Premier film de Nimrod Antal mais déjà un univers qui n’appartient qu’à son étrange imaginaire et nous interroge déjà sur ses prochains films.
Synopsis Télérama du Film Kontroll :
Bulcsu n’est pas un contrôleur comme les autres. Travaillant dans le métro de Budapest, il n’est pas remonté à la surface depuis des années. Le soir, lorsqu’il a terminé sa journée, il erre dans les couloirs, allant de station en station. Malgré l’insistance de ses collègues, Bulcsu refuse catégoriquement de sortir du dédale qu’il affectionne tant. De toute manière, personne ne l’attend. Solitaire, Bulcsu sait bien que ses collègues se moquent de lui. Peu à peu, ils ont même fait de lui leur tête de Turc…