Nos Petites Critiques de Films
Voyage à travers le cinéma français

Voyage à travers le cinéma français

Voyage à travers le cinéma françaisL’appétit et la gourmandise

Réalisation Bertrand Tavernier 2016

Dans l’assiette des curiosités, Tavernier a souvent pêché par gourmandise tant on sait sa cinéphilie.
Le cinéaste a laissé une empreinte dans le cinéma français avec des films comme « Le juge et l’assassin », « Coup de torchon », « Un dimanche à la campagne » « Capitaine Conan », « La vie et rien d’autre » ou encore « L’appât » et « L627 » pour ne citer que mes préférés.

Bertrand Tavernier, grand cinéaste est un grand cinéphile; on se fait le goût à la curiosité. Il avait déjà piqué la mienne il y a quelques années en me faisant découvrir Jean Devaivre et « La Dame d’onze heures ».

Ici encore, il est passeur, simple, ordinaire, sans aucune grandiloquence ou analyse tarabiscotée -même en évoquant Godard.
Il nous parle parfois de cinéastes méconnus, ou bien rend un touchant hommage à la musique de films à travers Maurice Jaubert.

Car le cinéma c’est bien des aspects sous un film. Il évoque bien sûr aussi les scénaristes; Bost, Aurenche, Spaak ou l’inégalable Prévert.
Il parle de Carné sous un angle intéressant. Revient sur une dithyrambe concernant Melville, puis ses fâcheries avec Belmondo et Ventura sur 2 de ses films majeurs: « Le Doulos » et « l’Armée des ombres ».

Il y a surtout un vibrant hommage à Gabin, il nous rappelle ô combien l’immense comédien il fût, louant la subtilité et la densité de ses interprétations, même s’il y eut l’avant et l’après guerre.
Il y a plein de choses dans ce film, les 3h10′ passent toutes seules, et il y aura un second opus; chouette !

 

Synopsis Télérama Voyage à travers le cinéma français

Le réalisateur Bertrand Tavernier entreprend un voyage à travers le cinéma français en parlant des films et des cinéastes qui ont marqué sa vie. Il commence avec Jacques Becker, qui pratiquait un cinéma à hauteur d’homme, poursuit avec Renoir, un génie à la personnalité controversée, puis évoque son passage chez le compliqué mais talentueux Jean-Pierre Melville en tant qu’assistant et tente de réhabiliter Marcel Carné. Il déclare sa flamme à Jean Gabin, le plus grand acteur selon lui, au firmament de son panthéon personnel. Hommage également aux compositeurs Joseph Kosma et à Maurice Jaubert, qui a composé la musique de «L’Atalante»…