Nos Petites Critiques de Films

Tideland

TidelandRéalisation Terry Gilliam 2005

Jeliza-Rose au pays des fantômes

Lorsque sa mère meurt d’une overdose, la petite Jeliza-Rose part s’installer dans une vieille ferme avec son père, Noah. Un rocker héroïnomane qui a connu des jours meilleurs. Afin d’échapper à la solitude de sa nouvelle maison, Jeliza-Rose s’évade dans un monde imaginaire.

Pour lui tenir compagnie, Jeliza-Rose n’a que les têtes de quatre poupées qui ont perdu leur corps… jusqu’à ce qu’elle rencontre Dickens, un jeune homme ayant l’esprit d’un garçon de dix ans. Vêtu d’une combinaison de plongée, il passe son temps caché dans une carcasse d’autocar, son « sous-marin », attendant de capturer le requin géant qui habite sur la voie ferrée. Dickens a une grande sœur, Dell, une sorte de fantôme vêtu de noir qui se dissimule constamment sous un voile d’apiculteur.
Pour Jeliza-Rose, le voyage ne fait que commencer… (Allo Ciné)

Une fable onirique autant qu’effrayante.

L’histoire est saisissante de poésie et d’horreur. On chavire entre rêve et réalité. Jeff Bridges en rockeur-toxico est inénarrable et on le garde même empaillé. La voisine taxidermiste et paranoïaque, est mortelle. Son jeune frère est follement touchant.

La gamine est fabuleuse et se promène, dans ce cauchemar, en toute légèreté, son imaginaire dépasse la fiction. Elle croise avec tendresse des personnages loufoques et parfois d’une violence inimaginable.

Terry Gilliam, avant Tim Burton, flirtait déjà avec des mondes parallèles avec autant de poésie mais un sens du sordide plus développé. C’est un réalisateur incontournable.