Nos Petites Critiques de Films
film Les Indomptables

Les Indomptables – Réalisation Nicholas Ray

film Les Indomptables

En avoir envie ou pas.

Des cowboys, plutôt que de faire vachers, font le choix des rodéos, plus casse-cou mais surtout ô combien plus lucratif. Nous sommes dans les années 30 et Jeff McCloud est de ceux-là; un des tout meilleurs même. Sa carrière est derrière lui et une mauvaise chute de trop le contraint à passer la main. Il parvient à se faire embaucher dans une exploitation de bétails.
Il rencontre Wes et Louise Merritt dont l’ambition de bonheur est de parvenir à s’acheter une petite ferme. Mais… Wes pratique en amateur de petits rodéos locaux et la plus grande aventure excitante des tournées de rodéos le tente. Jeff va donc devenir son mentor.

Encore un scénario vu par le prisme du couple pour Nicky Ray (Les Amants de la nuit (48), Le Violent (50), Johnny Guitare (54), Traquenard (58)) où la question sous-jacente semble être : que devient l’amour une fois en couple ?

N.Ray ne se départit jamais du versant humain dans l’action de ses personnages; mieux c’est même un moteur. Ici McCloud (Robert Mitchum) usé et désabusé, rallume une dernière flamme par procuration lui qui a brûlé toutes les chandelles possibles (amour, argent, amitié). Mitchum avec son air désabusé de naissance à la peau du rôle, il en a aussi ses os, cassés. Il n’a donc pas grand chose à faire; ça tombe bien c’est ce qu’il préférait !

Face à lui Arthur Kennedy donne une très belle réplique, lui qui joua tant de fois, des lâches ou des veules (Les affameurs (52), L’Homme de la plaine (55), Comme un torrent (58), Nevada Smith (66)) des rôles -peut-être inspirés par son physique ?- qu’il campa bien souvent avec brio.

Le troisième côté du triangle est féminin bien sûr et il est joué par Susan Hayward !
Elle était une super actrice : La Maison des étrangers (49, Mankiewicz), Les Neiges du Kilimandjaro (52, H.King), Le Jardin du diable (54, Hathaway), Je veux vivre (58, Wise) et elle terminera en beauté (avant-dernier film) avec Guêpier pour trois abeilles (67, Mankiewicz). Chacun de ses personnages avait du répondant, ce qui caractérise les rôles tenus par Susan Hayward. Et dans ces Indomptables, elle ne déroge pas, offre à son personnage à la fois ténacité et douceur.

Un bon casting, un bon scénario font souvent un bon film.

Nicholas Ray filme quasi un reportage, un documentaire sur les conditions de vie des cowboys de rodéos -et leurs compagnes- cette vie d’itinérant pour quelques dollars de plus, toujours pour quelques dollars de plus.

Synopsis du film Les Indomptables

La vie des cow boys qui participent aux rodéos modernes.
Jeff McCloud, vieille gloire des rodéos, doit prendre sa retraite à la suite d’un accident. Désargenté, désoeuvré, il retourne vers les lieux de son enfance. Un cow boy du voisinage, Wes Merritt, lui fournit du travail et lui demande de l’initier à l’art du rodéo. Mais sa femme Louise voit cette activité d’un très mauvais oeil. Jeff annonce à Louise qu’il est amoureux d’elle. Les deux hommes se battent. Jeff décide, malgré le fait qu’il n’y soit pas du tout préparé, de concourir à la prochaine compétition de rodéo.