Nos Petites Critiques de Films
Le Syndrome Chinois

Le Syndrome Chinois

Le Syndrome ChinoisEt si le profit nous tuait tous!

Réalisation James Bridges 1979

Vous reconnaîtrez volontiers je l’espère, que l’offre est alléchante, non ? Une centrale nucléaire, électrique, en Californie, subit un incident alors même qu’une équipe de TV locale est sur les lieux pour un reportage. Le cameraman, indépendant et roublard (le tout jeune Michael Douglas) filme tout à l’insu…

Jack Godell (le toujours bon quand il n’est pas génial Jack Lemmon) cadre technique responsable se tortille tout de même la réflexion : et si l’incident était accident ?

Le film de « dénonciation » les Américains savent faire, leur cinéma libre par essence, à « dénoncer » en vrac : les corruptions politiques « Mr Smith au sénat », « A cause d’un assassinat »; les abus en tous genres : « Les hommes du Président » (espionnite du pouvoir); dérive autour des armes à feu « Bowling for Columbine »; l’atrocité de la guerre « Apocalypse now », « Les sentiers de la gloire »… Tant et tant d’autres; le cinéma américain fait cela comme aucun autre. Ici, comme bien des fois, c’est par des journalistes que la vérité sera révélée, le 4e pouvoir fait son office, son travail comme il se doit. Quel contraste avec la vraie vie d’aujourd’hui; putain le cinéma plus fort et plus vrai que la vie!

Kimberley Wells (Jane Fonda) est une jeune journaliste cantonnée aux « funny news », après avoir débuté à la météo. Mais elle a du chien, de la niaque et du cran. Elle bousculera un peu les décideurs de la chaîne mais qu’importe ! Jack Lemmon incarne la valeur du travail et de la probité, il ne pourra passer outre.
Le film nous tient bien de bout en bout, sans mollesse, sans surround non plus.

Salutaire.

 

Synopsis Télérama Le Syndrome Chinois :

Kimberly Wells, une journaliste, et Richard Adams, un cameraman, tournent un reportage sur une centrale nucléaire en périphérie de Los Angeles. Le hasard leur permet de devenir les témoins d’un incident qui sème aussitôt la panique parmi les techniciens. Jack Godell, l’un des responsables de la centrale, semble très inquiet. Kimberly et Richard comprennent rapidement que l’«incident» auquel ils ont assisté est bien plus grave qu’on ne leur laisse entendre. A la vue de leur film, un spécialiste affirme que la centrale n’est pas fiable et qu’elle a frôlé le «syndrome chinois». De son côté, Jack Godell possède les preuves que de graves négligences ont été commises lors de la construction de l’édifice…