Nos Petites Critiques de Films
Film Elle et lui

Elle et Lui – Réalisation Leo McCarey

Film Elle et luiLe charme discret des comédies américaines.

Il est vrai que je suis tombé dedans tout petit; ces moments de cinéma pour moi volés en me relevant le soir -parents couchés- pour regarder les ciné-club de Claude-Jean Philippe, ont été mes biberons de cinévore.

Ici c’est la première version de Elle et lui (admirez au passage la simplicité du titre ! En VO : A love affair) tournée par Leo McCarey. Il tournera 20 ans après un remake avec Cary Grant et Déborah Kerr.

Pour cette mouture c’est Charles Boyer -acteur français à la carrière très Hollywoodienne- et Irene Dunne.

L’histoire est simple : une rencontre idyllique sur un bateau entre un playboy qui va se marier et une chanteuse de cabaret, promise elle aussi. Ils se donnent 6 mois pour se retrouver en haut de l’Empire state building…

Irene Dunne est une grande actrice injustement méconnue. Juste avant ce film, elle venait de tourner sous la direction déjà de Leo McCarey. Cette sacrée vérité avec Cary Grant, lequel déclarait de sa partenaire « elle vous donnait non seulement la réplique mais par la même occasion du talent ».

Ce film est donc de ceux qui sont une ode à la légèreté ! Qualité bien tristement quasi totalement disparue des radars du cinéma, lorsque l’on voit sous la dictature du comique actuel la lourdeur des gags et autres effets (Epouse-moi mon pote, Tuche et cie, Brillantissime ou autre Retour du héros… Alors que même Woody Allen ne parvient plus à faire rire!)

Et je ne chante pas là la sinistre antienne « c’était mieux avant » non pas !  Le Brio affichait de belles qualités de rires; non c’est plus grave et plus profond que cela.
Le cinéma a toujours été un business, mais le Rire lui l’est devenu ! Lors nous subissons sa dictature ! Pléthore de « nouveaux comiques » et foison de comédies au cinéma, tournées à
pas cher qui vendront, en plus des entrées, profusion de pop corn !!!

Rien de cela dans les comédies de Leo McCarey; et l’homme connait bien; il a dirigé Laurel et Hardy et les Marx Brothers, excusez du peu. Et c’est donc à l’image de ce Elle et lui films courts, rythmés et pas prétentieux: Cette sacrée vérité, une bonne dizaine de Courts Laurel et Hardy (d’où le sens du tempo), Duck Soup et l’inégalable Extravagant Mr Ruggles!

Leo McCarey livre donc ici une délicieuse comédie romantique, délice qui se répétera avec son remake.

 

 

Synopsis Wikipedia du Film Elle et lui :

Elle, c’est Terry McKay, une chanteuse de cabaret qu’un mariage doit bientôt « sauver » de son sort. Lui, c’est Michel Marney, play-boy français appelé à épouser une riche héritière américaine. À bord du bateau qui les conduit vers leur mariage respectif, ils font connaissance et tombent amoureux. Spirituels, mais oisifs, ils se promettent d’abandonner leurs projets de mariage et de se retrouver six mois plus tard si chacun parvient à trouver un travail. Ils se donnent rendez-vous au 102e étage de l’Empire State Building, « ce qu’il y a de plus proche du paradis à New-York ».

Six mois passent. Chacun se rend au rendez-vous, mais, trop enthousiaste, Terry est renversée par une voiture au pied de l’Empire State Building… sans que Michel, qui l’attend déjà en haut, ne le sache. Terry perd l’usage de ses jambes, et se refuse à reprendre contact avec Michel tant qu’elle ne marche pas à nouveau. Celui-ci repart en voyage, accablé de tristesse.

Six mois passent encore : Michel s’est révélé être un peintre de talent – avant, il était trop… « occupé à vivre » selon les mots de sa grand-mère, morte entre temps. Les jambes de Terry ne vont toujours pas mieux – elle dirige à présent la chorale d’un orphelinat. Aucun ne parvient à oublier l’autre et à avoir une nouvelle relation sentimentale.

La scène pivot se déroule dans un cinéma, où Terry et Michel se rencontrent par hasard. Ils ne parviennent pas à dire plus que « Bonsoir » et, chacun étant accompagné(e), il pense que l’autre a refait sa vie avec un(e) autre.

Au cours de la scène finale (le réveillon de Noël), Michel fait irruption chez Terry dont il a retrouvé l’adresse par hasard. Un dialogue brillantissime les réconcilie – Michel comprend l’accident et le handicap de Terry. Le film se termine sur cette réplique de Terry : « Pas besoin de miracle, si vous pouvez peindre, je peux bien remarcher. » – ce qui fait éclater de rire Michel et renverse le sentimentalisme attendu de la scène, procédé utilisé tout au long du film.